Dura lex sed Durex

Ca y est, ils ont dégoté une nouvelle trouille à répandre dans les chaumières. C’est dans les bouteilles  d’eau minérale en plastique. C’est seulement l’eau minérale hein, ça ne concerne pas les autres boissons et surtout pas la  désaltérante star toutes catégories sponsor officielle de tellement de manifestations sportives au non sens écologique hautement affiché. Là, miraculeusement, les micro particules ne s’échappent pas …Qu’en pensent les espèces marines qui se réduisent comme peau de chagrin depuis si longtemps? On peut toujours essayer de demander aux chaînes d’information en continu au cas où il resterait un peu de budget pour aller interroger quelques espèces en future voie de disparition. La saloperie de plastique nous pourrit donc lentement la vie et rien n’y fait, elle est de tous les supports et de tous les conditionnements . La souris s’en fout, ça ne l’empêche pas de chicoter et en ce moment elle chicote Truman C. Elle a un faible pour “Breakfast at Tiffany’s,” ça tombe bien nous aussi, et il fallait bien rendre hommage à ce grand écrivain en s’excusant de faire un mauvais jeu de mot sur son nom de famille.Truman c’est pas Faulkner, c’est sûr mais ça reste d’une grande émotion. C’est aussi ça la littérature, pas seulement des pages qui mettent la tête à l’envers mais aussi un peu de cœur qui bat joliment entre les pages jusqu’au moment où l’on referme le bouquin.  Ma préférence va à la fin sur ce joli passage sur les cerfs-volants …On peut aussi regarder pour la énième fois Georges Peppard chercher le chat et s’émouvoir aux accents de Moon river en se disant qu’on a pas trop le choix en fin de compte ; soit on aime Blake Edwards soit on est un ennemi de la race humaine.

Leuko quoi?

La langue française est d’une richesse insoupçonnable qui lui permet, à grand renfort de latin et de grec, de pouvoir mettre un nom sur à peu près toute chose avec la suffisance intellectuelle digne de tout agrégé de lettres classiques. Quand on pense qu’il y a un mot spécifique pour évoquer l’angoisse que l’on peut avoir de se gratter le cul en public, on se dit que la novlangue politique ferait bien de s’inspirer un peu de tout ça, (en passant c’est pruritanophobie), ou que nos académiciens n’auraient pas  besoin d’aller chercher dans les parlers suburbains  de banlieu pour augmenter les entrées de leur dictionnaire avec de tels outils, mais bon…Pour ce qui concerne  les dessinateurs et l’éventuelle angoisse de la page blanche il y a leuko, en grec c’est blanc, cello c’est le papier et phobie la trouille, le tour est joué …De toute façon on ne connaît pas ça , c’est un truc d’écrivain ça et encore ou de journaliste sportif, certainement pas de gribouilleur. Nous, la fée inspiration même quand elle enlève sa culotte n’arrive jamais à nous faire le coup de la panne, il y a bien sûr un petit moment d’hésitation mais on reprend toujours le dessus …C’est ça la magie du dessin…Le bonheur de l’artisan toujours joyeux d’être à la tâche…Au passage rendons hommage à Barbara Cartland, reine du roman rose aux dizaines de millions d’exemplaires vendus qui lors d’un entretien pour un grand quotidien américain, à un journaliste ringard qui lui posait la sempiternelle et ringarde question de l’angoisse de la page blanche avait tout simplement répondu “avez-vous déjà vu un plombier avoir l’angoisse du tuyau”. Elle est des nôtres, respect.