Arithmétique des extrêmes et extrême onction.

Le Seigneur ou si vous préférez le sens de l’ Histoire ou le destin et sa version laïque la chance, appelez les comme vous voulez, ont  décidé d’oindre les fidèles de l’extrême, leurs grands prêtres et grande prêtresse. La sainte huile du pouvoir ruisselle déjà sur toutes ces têtes bien faites en vue de la grand-messe de ce dimanche. Pourtant, cette onction aux extrêmes pourrait fort bien avoir des airs d’extrême onction tant cette élection au sein de la fille aînée de l’Eglise  rassemble de ressentiments et de coups fourrés.  Aussi un bon paquet de servants de messe  républicaine risquent-ils de se retrouver privés de banc à l’office dominical. Sans compter ceux qui se sont perdus en chemin dimanche dernier. Faut dire que les législatives c’est un peu comme les chemins de Compostelle, tout le monde n’arrive pas en même temps pour la grand messe en la cathédrale. Les fortiches en maths et autres maniaques de l’algorithme au faux air de martingale sont bien forcés d’admettre que additionner en tenant compte de la division à la virgule près, puis soustraite ou éventuellement multiplier n’est plus d’aucune utilité, l’important étant de faire le bon ou le mauvais calcul en tenant compte du facteur morale lors de la mise en équation. L’ Histoire nous dira dimanche soir qui a calculé juste et qui devra revoir sa copie et corriger en vue du prochain examen dont on nous dit déjà qu’il risque d’avoir lieu dans un an. La politique c’est vraiment un jeu d’enfants , à peine la partie finie et perdue que l’on pense déjà à la suivanteEn appeler à l’Histoire? On peut non? l’Histoire, elle  dont Machiavel avertissait que lorsqu’ elle a décidé d’en finir avec les empires, elle s’efforçe de mettre à leur tête les êtres capables d’en accélérer la chute. Je veux qu’on peut! On peut aussi avoir à l’esprit la sagesse populaire propre sous des formes approximatives aux trois systèmes monothéistes : “Le Seigneur donne, le Seigneur reprend” (Job,1,21)on peut . 

Pliée mais point rompue.

Le bulletin de vote c’est comme l’origami,  on se dit que c’est plié, quelques manipulations  adéquates et fastoche. Mais voilà qu’à  l’arrivée ça n’a pas vraiment la forme attendue. Loin s’en faut . Pourtant on s’y connaissait en matière de manip, on ne nous la fait pas… Aussi apparaît-il relativement sage de ne pas trop faire de plans foireux sur la comète électorale et de ne pas enterrer trop vite une institution qui certes est loin d’être parfaite mais ne mérite pas de passer tout de suite de l’ambulance à la morgue.

Coup de balai à Legoland et chez Ikea

Tout affairés que nous étions à nous agiter le 9 juin au soir autour de notre pauvre corps électoral en pleine dissolution dans une vieille baignoire cinquième République remplie d’un liquide élyséen un rien trouble, on en aurait presque oublié de regarder d’un peu plus près le bilan de l’élection européenne d’il ya quinze jours. L’essentiel  de l’analyse fournie par nos éditorialistes nationaux unanimes se résumait à une redoutable percée générale de l’extrême droite partout en Europe. Partout? Pas si vite. Bon d’accord, là on a le renouvellement d’une assemblée nationale qui vient de pointer le bout de son nez avec certainement un nouveau gouvernement dont personne pour l’instant sauf en fantasme peut annoncer la couleur. Alors il vaut mieux installer une sainte pétoche afin de mettre un peu de piment dans la soupe qu’on nous sert jusqu’ à dimanche soir, non?De rares professionnels de l’information se sont fait écho en y mettant un bémol de cette omniprésence de la grippe brune dans les urnes des pays de la communauté européenne. Partout avez vous dit( au risque de me répéter) ? oui oui . Et bien non ! L’extrême droite a été tenue en échec retentissant par les écologistes et la gauche radicale dans les trois pays scandinaves siégeant au parlement européen !  On ne s’intéressera  pas à la Norvège qui avec un PIB d’avance alors que nous ramons avec un de retard  n’en a rien à péter de l’Europe et de ses  problèmes. Pas plus qu’ à l’Islande qui ne siège pas à Bruxelles et qui de toute façon avec une population avoisinant celle du Luxembourg ne pèserait pas bien lourd dans la balance mais à qui nous rendrons un hommage  sincère en tant que pays où le nombre de livres lus par habitant caracole en tête. Certes ça n’a pas grand chose à voir avec le sujet , mais quand même, respect.Les démocrates de Suède qui ont un accord de coalition à la ligne très dure se retrouvent en quatrième position derrière les écologistes et même punition pour leurs camarades finlandais et danois. Il est important de préciser que jamais depuis 1988 l’extrême droite de ces trois pays n’avait reculé lors d’une élection.Vous avez bien lu.  Encore plus intéressant est l’information selon laquelle l’immigartion a été le sujet le moins porteur de la campagne avec une relégation à la onzième place . L’écologie et l’état de droit occupant les premières. Pause. Je sais, j’entends comme vous quotidiennement les fifres et les roulements de tambours annonçant la défaite comme autant de chamades inévitables. Je les prends très au sérieux. Vraiment. En tant que lecteur assidu de Günther Anders, je sais que le danger vient beaucoup du manque d’imagination face à l’ horreur qui s’annonce. L’imagination,  les élus nordiques en ont cruellement manqué qui se voyaient surfer une vague monstre et qui se sont retrouvés à faire des châteaux de sable sur la plage. J’entends aussi mes contempteurs, qui seraient tentés, à juste  titre d’ailleurs, de m’inviter à aller tâter de cette herbe là puisqu’elle me semble d’un vert si attirant.Mais  le piètre jardinier amateur que je suis sait  bien que l’important n’est pas de trouver le gazon du voisin plus vert ou son jardin plus éclatant mais juste de s’informer; ” tu fais comment pour supprimer les mauvaises herbes? “

Sale temps pour les souris

Il pleut. Encore. Toujours. C’est devenu d’une telle banalité qu’on en est à se demander si on ne serait pas en train de devenir anglais et surtout si quelque autorité supérieure pouvait arrêter d’écouter Bobby Lapointe en boucle et surtout nous faire grâce d’une petite prévision optimiste.Bien malin qui pourrait, aujourd’hui, prédire avec certitude la météo du 7 juillet au soir. Bleu marine ou rose populaire? Les sondeurs de tous bords et poils en sont quitte pour donner leur langue au chat. Qu’on lui donne une langue, qu’on lui en donne  dix ou cent,  le chat s’en bat les moustaches. Ce qui l’intéresse c’est qu’on lui apporte des voix. Le plus possible de voix.  Comme autant de petites souris qui se laisseraient  appâter par l’odeur alléchante d’un fromage à 33% Heil et fines herbes.Le chat dont on sait bien grâce à la sagesse asiatique que sa couleur importe peu, n’a que faire d’une langue autre que la sienne qu’il maîtrise d’autant plus parfaitement qu’elle est de la  même matière que la fameuse trompette de Georges Milton qui n’en jouait pas pour la bonne raison qu’elle était en bois. Un bon vieux bois de derrière les fagots ayant séjourné si longtemps dans le marigot des différents appareils qu’il en est vermoulu. Aussi tient-il de la planche pourrie genre radeau de la méduse pour les pauvres et naïves souris naufragées toutes ignorantes du  triste sort que leur réserve les félins félons rôdant en embuscade à l’approche des bureaux de vote. Dans une petite dizaine de jours elles pourront voir se profiler les silhouettes des différents matous occupés au moment présent à trouver le meilleur plan pour aller s’installer dans les caves du magnifique hôtel au cinquante sept rue de Varenne. Le locataire du cinquante cinq faubourg saint Honoré ne donnera son congé qu’en deux mille vingt sept.  Alors le mot d’ordre chez les souris c’est bien ; méfiance. D’un strict point de vue stratégique, des deux choses que la souris doit surveiller chez le matou, de  la moustache ou de la queue, les petits rongeurs de la famille des muridés savent que c’est de la queue dont il faut le plus se méfier car tout comme celle des cro-magnons priapiques qui sévissent avec tant d’impunité dans la race humaine que ce soit dans les médias  ou dans les arts, quand la petite souris la voit il est souvent trop tard.   

Grandeur et décadence du petit commerce de détail.

En 2002, à la grande surprise des habitants du quartier, l’épicerie Jospin déposait le bilan. Le père Lionel baissait le rideau, assommé par la concurrence agressive de la supérette Le Pen quelques rues plus loin. Des deux repreneurs potentiels du fond de commerce Jean-Luc et François, il choisit le second. Force est d’admettre que le premier en ait conçu quelque déception et ressentiment.  Aussi s’en est il allé un peu plus loin dans la rue ouvrir son propre bouclard où les clients déçus du changement de propriétaire pourraient venir faire leurs courses avec une large gamme de produits certifiés en rupture de stock chez Lionel. Bon an mal an le commerce ne se portait pas trop mal même en changeant d’appellation, mais la concurrence était rude et le chiffre d’affaires de la supérette du père Jean-Marie avait sacrément gonflé depuis que la fille l’avait reprise en main  pour en faire un hypermarché bien ripoliné aux couleurs du temps où, aux dernières nouvelles,  pas loin de la moitié du quartier se presse pour y faire ses courses. Certes, il y aurait bien une louable tentative d’union des petits commerces du quartier pour contrer cette hégémonie menaçante à l’extrême mais le père Jean Luc a du mal à gérer son fonds de commerce face à un personnel et une force de vente un brin récalcitrants qui mettent  en cause sa gestion un rien paternaliste et autoritaire. Le sept juillet au soir on saura avec plus de précision ce qu’il va en advenir du commerce de gros et de détail dans le quartier mais c’est loin d’être gagné pour la petite épicerie populaire face à l’hyper au patronyme rassembleur. Faut dire que la nouvelle direction, son tout jeune et nouveau responsable de la stratégie et des ressources humaines aidant,  a su ratisser large sur l’offre en spéculant avec une certaine réussite sur la demande alors que dans le même groupe, la famille de proximité pourrait-on dire, on se cantonnait dans un effet canada dry; ça y ressemble, ça en a le goût et la couleur mais ce n’est pas la recette originale…Pour moi aucune hésitation, il est hors de question que je fasse mes courses dans un Hyper je préfèrerai toujours l’épicerie populaire mais si ça pouvait changer de direction ça faciliterait grandement les choses.

De quoi j’ai LR

Si comme le prétendait Louis Jouvet le plus difficile dans ce métier serait de trouver un siège il est fort probable que le plus dangereux c’est  bien d’être prêt à tout pour le conserver.Cette dissolution, ainsi que le dissolveur l’a précisé à juste titre dimanche soir, aura  au moins le mérite de clarifier la situation chez les différents acteurs autant que dans la mise en scène…et, malheureusement, ça ne fait que commencer aussi les plateformes de fictions vont  elles avoir une baisse de fréquentation car le feuilleton  en direct à des rebondissements quotidiens sacrément inattendus.

Ripopées au village

Le village où je vis mérite bien son nom. Il est vraiment tranquille. Sur la place de la mairie les trente huit panneaux sensés  être recouverts des promesses électorales de toutes les tendances qui vont s’affronter dans les urnes dimanche sont ,pour plus de la moitié d’entre eux, désespérément vides. L’autre moitié affiche, pour un bon nombre, ni plus ni moins que la proposition de sortir d’une union pour laquelle il leur est demandé de choisir des représentants et qui restent vierges de tout graffiti moqueur. Où va t on je vous le demande si même les sales gosses, dont je confesse avoir fait partie il y a fort longtemps, n’ont même plus le cœur à maculer les portraits des candidats divers du petit carré de moustache et de la mèche si tristement reconnaissables … L’électeur aurait-il perdu le goût et l’appétit de se moquer de la chose publique? Que nenni, sa gourmandise le porte vers d’autres évènements tout simplement. J’en prends pour témoin la joyeuse manifestation conviviale aux accents gastronomiques qui se tiendra ce vendredi au centre de mon village et qui même en cas de météo peu clémente verra comme chaque année  l’ensemble des citoyens venir s’y restaurer dans la joie et la rencontre.Un marché gourmand, c’est l’appellation exacte. La digestion étant un processus incontrôlable on peut risquer de penser qu’elle  ne permettra pas à la plupart de ces convives d’emprunter le même chemin environ trente six heures plus tard afin de venir exercer leur droit de vote à quelques mètres de l’endroit même où ils festoyèrent et trinquèrent grandement si l’on en croit les ripopées  qui ça et là traîneront  sur les différentes dessertes et qui n’auront rien à envier aux autres , les littéraires qui resteront sur les tables du bureau de vote une fois venue l’heure du dépouillement  faute d’avoir trouvé le chemin jusqu’à l’urne.Je m’abstiendrai de l’un de ces deux marchés mes préférences allant à l’urne plutôt qu’à la gourmandise. Une abstention vaut bien l’autre. Je pense dîner tôt et frugal, certainement un brin fatigué d’avoir passé la journée à dédicacer avec quelques collègues nos ouvrages dessinés place Kléber à Strasbourg dans le cadre du festival  “Entendez-voir” qui nous accueille généreusement sur son site. Nous y serons également samedi ainsi que dimanche. Cette joyeuse et conviviale manifestation  culturelle commençant à dix heures nous  aurons juste le temps d’aller déposer le bulletin dans l’urne à l’ouverture du bureau de vote avant d’aller nous faire voir à “Entendez voir”. Voter c’est comme le viandox, le foot ou encore  les horreurs de Jeff Koons qui défigurent l’espace public, c’est pas parce qu’on n’aime pas qu’il faut en dégoûter les autres. Certes on peut aussi aimer les trois mais c’est plus rare. Je dis ça , je dis rien .

Mourir d’aider

Les représentants du peuple ont voté pour l’introduction de l’aide à mourir dans le projet de nouvelle loi sur la fin de vie. A main levée s’il vous plaît – j’ai bien dit levée, pas tendue qu’on ne vienne pas me prêter des propos qui s’avéreraient plus que douteux-. Il devient  évident que dans ce pays, quel que soit le sujet abordé, tout le monde n’en fait qu’à sa tête et personne n’écoute les êtres les plus compétents et concernés. Il s’agit ici de l’ensemble du personnel soignant ainsi que les membres de la très sérieuse et respectée société française d’accompagnement et de soins palliatifs qu’on ne peut décemment pas confondre avec une bande de drôles se réunissant  pour faire pression sur l’industrie de la confiserie afin de faire figurer les différent émulsifiants possiblement cancérigènes sur l’emballage d’une friandise dont le nom précède “voilà les Dalton ” dans la célèbre chanson de Joe Dassin. Entre autres. Pour faire bref, on vient  de décider qu’il va bientôt être redoutablement plus facile d’organiser le suicide assisté. Certes tout cela doit encore passer en relecture et autre rééquilibrage et bien sûr par le sénat dont par respect pour leur fonction on ne parlera pas de la moyenne d’âge de ses membres. Et nous sommes à moins de quatre semaines des élections au parlement européen. On en vient à espérer que les fameuses éruptions solaires qui supposément affolent tant notre météo donnent raison aux complotistes de kermesse et déconnectent tout le bazar. Sinon j’y vois définitivement plus aucune raison de douter de la théorie du karma, car autant de conneries dans une seule vie  ça me parait vraiment difficile.

Peau de Bal

Quel bal? Mais le grand voyons, celui des faux culs. Ce haut lieu du divertissement du bon goût républicain et des mondanités au parfum d’imposture démocratique qui a lieu sans discontinuité depuis si longtemps qu’on n’a plus trop souvenir de qui peut bien l’avoir inauguré. Ce moment favori que la tartuferie nationale privilégie pour se retrouver, danser, se baffrer et débattre. Évidemment, la tenue correcte est exigée. Aussi le port de l’écharpe tricolore y est il d’autant plus discrètement encouragé qu’il est garant d’une exonération du ticket d’entrée qui comme toute manifestation certifiée élitiste est assez élevé. La danse et les agapes annoncés ne sont qu’un prétexte. On y vient surtout pour faire et défaire, en un mot pour juger. C’est donc un tribunal me répondrez vous sur un ton interrogatif?. Certes et il n’y a pas de mais. Aussi faut-il choisir un accusé. Le choix de la vindicte administrative des nantis de ce Davos de fête foraine du moment vient juste de tomber. Sa cible est un humoriste. Un bateleur sévissant sur les ondes d’une antenne du service public grâce auquel un détail de l’anatomie masculine dont l’évocation est généralement cantonnée aux amphithéâtres des académies de médecine a pu bénéficier d’une surexposition médiatique sans précédent. Tout le monde aura reconnu l’évocation de ce petit capuchon qui recouvre le gland du penis masculin que l’on nomme prépuce.Essayons de faire court en résumant. Un saltimbanque comparaît aujourd’hui 16 mai avec de fortes chances de se faire virer de l’antenne du service public sur laquelle il sévit non pas en raison d’une blague qu’il a commise à propos d’un chef de gouvernement d’un État souverain mais parce que cette blague il l’a commise deux fois!  Il aurait eu bien tort puisque la justice saisie lors de la première fois n’avait rien vu là de bien insultant. D’ici à penser qu’ elle avait trouvé ça drôle, pourquoi pas?Cela dit, une telle procédure, dans le milieu de l’humour, pourrait signifier qu’une facétie comique issue de la tradition orale n’a la vertu d’être drôle qu’une  seule fois. Pourtant les blagues qu’on se raconte à répétition ne voient que rarement leur effet comique se disperser. (personnellement mes deux favorites depuis pas mal d’années sont celle de Joseph égaré au paradis et celle de Chirac et Colin Powell, mais je ne les raconte qu’en dédicace, il faudra donc venir à la prochaine séance) Aussi finissons en, qu’on les dégage tous, enfin, tous ces blagueurs à la noix, ces bras cassés de dessinateurs, de fous du Monarque sur lesquels on verse une larme de circonstance quand on les dézingue pour mieux virer sans états d’âme  les survivants la semaine suivante avec la sempiternelle ritournelle de la possibilité de rire de tout ,n’est ce pas, mais pas avec tout le monde. Virez les tous, vous avez la liste, parquez les dans un quartier  excentré ou dans un camp spécial, créez un ghetto des emmerdeurs et créez une ligue de l’humour de bonne vertu avec la blague carambar comme étalon. Parce que si ça continue on ne pourra même plus citer ce summum de l’humour Almanach Vermot mille neuf cent un qu’est le fameux “comment vas tu yau de poêle? ” sans être poursuivi pour offense par le syndicat des ramoneurs. Ainsi que celui des matelassiers quand vous répondrez “et toile à matelas,”…Ou alors, bien mieux: éradiquez, organisez la saint Barthélemy des irrévérencieux, le ragnarok des saltimbanques de tous ceux qui n’arrêteront  jamais de dénoncer une connerie que la cognée du bon sens ne saura jamais abattre. Et puis à tant faire, atomisez l’industrie du crayon et du papier comme ça vous serez tranquilles. Mais nous sommes une bande de petits malins, on a fait des réserves et on a de quoi voir venir pour un bout de temps, il n’y aura pas de retraite et quand un bon orage magnétique sera venu réduire à néant vos ridicules artefacts d’intelligences artificielles on vous réapprendra à tenir un crayon, et à la fin on ira dessiner sur vos tombes. Foi de vieux hippie sans prépuce.

Show devant !

Nous voici donc en Mai de quelques pas avancés. Et mouillés pour ne pas changer. Pourtant avec ce calendrier providentiel de jours fériés c’était l’aubaine de fêter dignement le mois aux trois jolis lettres dont le sobriquet nous invite à faire ce qui nous plait. Ainsi la semaine sera courte , d’autant plus au vu des réjouissances qui s’annoncent. Charité bien ordonnée commençant  par soi-même il me faudra éviter de m’étendre sur les réjouissances liées aux célébrations et autres commémorations qu’elles soient guerrières ou chrétiennes. Le spectacle déprimant du fils de l’empire céleste venu voir à quoi ça ressemble un pays des droits de l’homme auquel il fourgue toute sa quincaillerie et la meute des prétendants à une place éligible sur les différentes listes des partis en présence n’ont rien d’inspirant. Pas plus que le énième humoriste se faisant virer de la radio de service public. Fermez le banc. Chacun célèbre comme il peut , j’ai choisi d’aller là où l’on m’a invité. C’est le festival “Rock and Jive” qui a lieu dans le cadre très élargi de l’Illiade  à Illkirch Graffenstaden. J’y dédicacerai mon nouvel album bien sûr et pourrai partager avec joie la passion de tout un monde fan de ces années où les  robes à petit pois étaientt ( elles le sont toujours ) le summum de la fraîcheur et de l’élégance. Ça débute  ce mercredi 8 mai  et ça court jusqu’à dimanche.Je vous mets le lien, ça aide car les horaires sont assez élargis.

et le dessin du jour bien sûr

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