La trouille c’est comme le beaujolais ou la choucroute. C’est nouveau, pour le beaujolais, et toujours meilleur quand c’est réchauffé pour la choucroute. Après les masques et la pandémie, voici qu’une nouvelle menace nous est agitée à longueur d’articles, d’émissions et de délires sur les inévitables réseaux. Je ne mentionne pas les conversations de rades et autres bistrots car il y a belle lurette que les aficionados les ont désertés pour l’écran anonyme derrière lequel on peut déverser des brouettes de conneries plus lourdes les unes que les autres sans craindre la moindre controverse. Sacrément récurrent le motif actuel d’avoir le trouillomètre à zéro ? Et pour cause: La sainte pétoche du feu nucléaire est sur nos têtes, d’autant plus redoutable dans sa sanctification qu’elle se pare d’accents bien orthodoxes . Bientôt plus personne n’ignorera les différents noms, surnoms et acronymes des multiples carottes atomiques dont on nous menace pas plus que leur potentiel apocalyptiquement compatible. Tremblez volailles, gibiers et autres animaux de la Ferme République. Un peu de peur n’étant pas de trop à l’approche des fêtes afin de s’oublier dans les vertiges de la consommation outrancière. Comment dit-on black friday en russe? Heureusement que nos bons maîtres sont trop occupés à essayer de nous bricoler un budget et nous inciter à éviter la dépense inutile. Je doute fort qu’il ne se soit pas trouvé un idiot inutile de service pour avoir émis l’idée, ainsi que l’ont eue deux gouvernements des pays nordiques ,de nous adresser une petite brochure nous expliquant comment nous préparer à une guerre avec le voyou de l’oural. Mais ça n’a pas dû dépasser une sous commission. Ouf! Remarquez trente millions de brochures ….déjà que cette dissolution nous a coûté bonbon , on arrête les confiseries à la con! quoique… au moment où je saisis ce texte la menace de censure est dans l’ascenseur que vont prendre les deux extrêmes (ascenseur pour les fachos… ah ah elle est trop facile celle là) Tout ce beau monde n’en a rien à secouer du budget, du devenir de la sécurité sociale et du reste. Il est bien trop occupé à ne penser qu’à la prochaine échéance élective suprême. Mais avant il va y avoir les municipales. Les grandes et petites machines sont déjà à la manœuvre. Il est de notoriété publique que la France c’est bien “un César dans chaque village et vingt Brutus par canton” avec en arbitre Lady Macbeth Marianne en super pouffiasse à la coiffe cocardée leur laissant croire qu’avec un peu de chance elle écartera les cuisses pour que les plus teigneux d’entre eux viennent y découvrir à tour de rôle les secrets de l’univers lors du grand coït quinquennal…Ambiance. Le monarque s’en fout. Il rappelle à qui veut l’entendre qu’on a quatre sous-marins aux patronymes propres à terroriser les pots de yoghourt qui tournent en permanence autour du globe avec leur arsenal de malheur et qu’il est le seul à posséder les codes de lancement. Les képis gradés et tout ce que la République compte de Du Guesclins et autres connétables d’opérette confirment et en rajoutent une couche en précisant que oui ,certes, mais un nouveau lanceur d’engins inscrit au budget ça ne serait pas du luxe par les temps qui courent. D’autant plus que nos amis d’extrême orient , eux, en construisent un en cinq mois …Mais il en faut plus pour impressionner le deuxième vendeur d’armes au monde que nous sommes. C’est rassurant de savoir qu’il n’y a pas qu’aux olympiades qu’on décroche des podiums. Tout cela porte un nom: la dissuasion. alors je suis rassuré, personne ne viendra faire sauter mes crayons de couleurs. enfin quoi, de l’outillage d’outre Rhin , deutsches Qualität et tutti quanti. Ils n’oseraient pas!Gommer tout ça!?…
La faute à pas de chance?
Voici novembre, son brouillard de circonstance, ses embouteillages de porteurs de chrysanthèmes dans les cimetières de l’hexagone, sa vieille fête païenne pervertie par le business providentiel des marchands de bonbons et autres confiseries dans une ambiance citrouille, sa célébration pathétique de l’anniversaire de la grande boucherie avec sonneries aux morts pour ceux qui ne “sont plus que pour avoir péri” dans la seule partie de France où ils portaient l’uniforme des gars d’en face…Mais surtout. Surtout quoi? Ben son grand cirque récurrent qui nous occupe tous les quatre ans de l’autre côté de l’Atlantique avec une couverture médiatique chaque fois plus délirante où en temps réel on assiste au grand déballage de la démocratie. Même les peuples russes, chinois, nord-coréens et iraniens suivent ça en direct. Mieux que l’olympiade parisienne. Que même un débarquement extraterrestre s’ il avait lieu serait occulté. Ca ne risque pas d’arriver car pour peu qu’une civilisation existe quelque part dans le grand vide sidéral, sûr qu’elle n’aurait aucun mal à être plus avancée que la nôtre tant il apparaît évident, vu le nombre de pays que nous sommes à prétendre au titre de peuple le plus con de la terre, que l’on aurait aucun mal à nous voir décerner celui de planète la plus dégénérée de la galaxie. Drôle de novembre, drôle d’année. Ici, le chien, le chat et la souris ne se font plus la gueule tant ils sont reconnaissants aux nuages porteurs de drames d’avoir épargné leur foyer. itou pour le dessinateur bien conscient d’avoir le luxe de pouvoir râler et vitupérer en dénonçant les absurdités confuses dont son quotidien politique se voit chaque jour habillé du plus mauvais goût. Un peu de distanciation. Certes il n’est que peu productif de se joindre au cortège des jamais contents , des insatisfaits et autres complotistes de fête foraine, mais de temps à autre il faut bien attirer l’attention de ses semblables dont la sempiternelle ritournelle du “vous en avez de la chance de faire ce que vous aimez” a pris un sacré coup de vieux. La chance oui elle existe toujours, la passion est toujours là, l’émotion intacte qui nous suivra jusqu’au cimetière. Ne pariez pas, vous n’avez aucune chance. Faut dire qu’elle était un peu plus flagrante de générosité la chance, quand avec le fruit d’un seul dessin pour un grand quotidien catholique national, à la fin des années soixante dix au début des années quatre-vingt, on pouvait se loger. Eh oui. les preuves existent , je peux fournir. J’ai la mémoire des chiffres, ça vient de l’éducation jésuite. Et savez-vous quoi? et bien aujourd’hui un dessin dans un quotidien du plus grand groupe de presse nationale est payé pratiquement au même prix. Il y a plus de quarante ans! Au cimetière l’inflation, aux oubliettes! Bercy beaucoup et revenez nous voir , on adore ce que vous faites? Si, si. Quelqu’un a t il la mémoire du prix d’un café expresso ou d’une baguette il y a quarante ans? Allez un petit effort de mémoire je sais que vous savez que je sais que vous savez. Mais c’est toujours plein de surprise de voir si la mémoire ne vous fait pas d’infidélités. Quand vous aurez trouvé un jeune dessinateur qui aujourd’hui se loge avec un dessin, tenez m’en informé j’aime quand on m’apporte des bonnes nouvelles. Aujourd’hui si j’en crois les échanges que l’on peut avoir avec de jeunes confrères ou consoeurs, un album de bandes dessinées de cent quarante pages est payé quatre vingt euros la page. Deux ans de travail. Vous avez certainement eu la chance d’avoir appris à compter juste au sein des écoles de la République. Le calcul est vite fait . La chance a changé de camp. Changé de forme. Changé de modèle. Aujourd’hui, ainsi que me l’a avoué un fort sympathique et talentueux auteur rencontré lors d’un échange passionnant à l’occasion d’une récente foire du livre : ” ma chance , c’est d’avoir rencontré un homme que j’aime, qui m’aime et qui me permet de faire le métier que j’aime.”Aimer, faut dire, c’est pas le métier de tout le monde .Et gratuit le dessin du jour, chanceux que vous êtes.
Montjoie Saint déni !…
Si notre monarque avait passé, comme le regretté Mandela, plus de vingt ans dans une geôle, sans doute pourrait-il se targuer de l’adage de ne jamais perdre mais soit de gagner soit d’apprendre. Cela ne risque pas de lui arriver. Comme tous les enfants ayant grandi dans la certitude d’être des élus, soit il gagne soit les autres perdent. aussi se sachant fort de tout savoir il n’a aucunement besoin d’apprendre quoi que ce soit. Les récents déboires liés à son coup de poker du sept juillet n’y changeront rien. Les grands perdants sont tous ceux qui ont dû quitter la table sachant d’emblée que la partie était truquée et les cartes arrangées pour un bluff ridicule.Ce n’est même pas être petit joueur à ce niveau c’est se couvrir de ridicule tant tout le monde sait bien que ce jeu là ne vaut pas la chandelle de Matignon. Quand on est à ce point dans le désaveu de l’autre , des autres, c’est de déni qu’il s’agit. Comme l’alcoolique qui ne veut pas admettre son addiction ou le queutard pris en flagrant délit qui ne reconnaît rien à son méfait lamentable. Personne ne voit aujourd’hui à quelques jours de la rentrée qui va faire quoi dans ce pays, alors que le VRP élyséen s’en va en Serbie vendre sa camelote aérienne. Pourtant il y aurait un certain nombre de solutions pour reprendre la main. Appeler l’ emplumé insoumis par exemple et qu’il soit enfin premier ministre pour quelques heures le temps de se faire censurer en un temps record. il aura eu son hochet , se sera assis dans le siège pour la photo et débarrassera enfin le plancher. Même motif et même punition pour le chouchou de la Rassembleuse Nationale qui brisera le record de jeunesse du chaton démissionnaire avant de retourner briller par son absentéisme décomplexé au Parlement Européen. Une fois débarrassés de ces deux là, les prétentions vont largement être revues à la baisse. Personnellement j’aurais bien candidaté sans vergogne mais mon agenda, hélas, ne me le permet pas. Je suis un peu bloqué par cette rentrée des classes qui coïncide avec l’ouverture de la Foire Européenne ou Strasbulles le festival de bandes dessinées est invité dans le cadre des manifestations autour le la capitale mondiale du Livre. Merci qui? La mairie pardi !Un peu que le cœur nous en fend de ne pouvoir vous inviter mais nous sommes un équipage de pauvres dessinateurs de fortune dont le galion autrefois richement appareillé a tourné au frêle esquif ratant de peu le statut radeau de la méduse et il ne tient qu’à vous et à votre support de venir nous éviter le sabordage.C’est local, c’est convivial, c’est populaire ça se passe loin des fastes jacobins où l’on se pince les fesses en louchant sur la chaise du voisin et on peut y passer un moment agréable car nous sommes de bonne compagnie.Je dis ça , je dis rien…
Merde alors!
” J’aimerais bien vous y voir ” m’ interrompt avec une autorité à l’accent moqueur une personne d’un âge encore plus respectable que le mien alors que je vitupère, tout en dédicaçant un album, sur le monarque absolu de la startup nation et l’impasse dans laquelle il a plongé le pays tout entier depuis plus d’un mois. Lorsqu’une dame vous interpelle et porte la contradiction c’est un devoir d’y répondre en s’imposant un minimum de politesse et de courtoisie sans pour autant dédaigner une pointe d’humour surtout si l’échange a lieu en public. Aussi m’est il assez facile de lui répondre en lui proposant d’aller voir au palais si j’y suis afin de constater par elle même que je n’y suis pas puisque je suis là , bien présent, devant elle avec nulle envie d’y aller par ailleurs même sur invitation officielle. Et, m’est il permis d’ajouter, lui par contre, le dissolveur en chef, n’y est pas non plus aussi est ce bien là le problème!. Eh oui, si il y était cela se saurait car il aurait pu convoquer les différents chefs des différents partis pour trouver une issue à l’impasse dans laquelle nous pataugeons allègrement puisque, parait il, il y a urgence. Pour ceux qui auraient loupé un épisode je résume la situation: il y a le feu depuis le 7 juillet et le gardien appelle les pompiers pour le vingt trois août! Pour ramasser les cendres? Ce jour-là nous serons à une grosse semaine de la rentrée. La fête foraine aux breloques parisiennes sera finie depuis un petit bout de temps. Moins d’une dizaine de jours plus tard des hordes de gamins qui auront vibré à l’unisson face aux exploits de Teddy, Léon et les autres rentreront le soir à la maison en expliquant aux parents qu’ils n’ont pas de profs de sport, pas plus que d’enseignant de français , de mathématiques ou d’histoire géographie. La musique et les arts plastiques je ne mentionne même pas tellement tout le monde s’en tape!
Des milliers de leurs aînés n’auront toujours pas de place en enseignement supérieur que cinq réformes successives du baccalauréat et un parcours sup à l’entêtement débile ont rendues aussi aléatoires dans la recherche d’une filière que les chances de survie d’une dinde pour thanksgiving au Kansas. Je comprends la dame quelque peu irritée qui m’a interpellé lors de ce sympathique dimanche en dédicace au château de Thanvillé et j’accepte avec d’autant plus de bienveillance son intervention qu’elle m’a acheté un bouquin., car le dessinateur c’est un fait avéré se doit de respecter le lecteur. L’idéal eut été qu’un homme bien remonté se joigne à l’échange et le muscle quelque peu en usant de cette fameuse interjection populaire qui faisait les délices de notre enfance en Lorraine lorsqu’à court d’argument on lançait à l’interlocuteur :” Et ta sœur ? ” Ah notre sœur , notre fameuse sœur dont la spécialité était de” battre le beurre entre les cuisses de l’aviateur ” et bien ça y est . Depuis le temps qu’on se le répétait qu’on le prédisait, c’est arrivé: “elle bat la merde!” et vous savez quoi ?On va tous “lécher le bâton !”
petits oublis
les quelques dessins oubliés et envoyés à la liste des contacts mais sans les textes…
Nouvelles du front
Trois petits dessins pour donner envie de venir retrouver la joyeuse bande d’artistes, artisans et dessinateurs dans la dernière édition de la rue des arts à Barr ce dimanche 4 août à ceux d’entre vous qui ne seront pas collés devant les jeux du monarque et la pauvre gloriole qu’il espère tirer de cette folie dispendieuse. Il y a des jours où l’on se trouve bien heureux de ne pas posséder de poste de télévision sans pour autant se sentir obligé de gâcher le spectacle à ceux que ça passionne. Mais imaginez tout ce blé distribué à tous les petits festivals de province … ça laisse rêveur…Je dis ça je dis rien, je dis à dimanche. Je suis comme à l’accoutumée en face du glacier; ça aide..
Arithmétique des extrêmes et extrême onction.
Le Seigneur ou si vous préférez le sens de l’ Histoire ou le destin et sa version laïque la chance, appelez les comme vous voulez, ont décidé d’oindre les fidèles de l’extrême, leurs grands prêtres et grande prêtresse. La sainte huile du pouvoir ruisselle déjà sur toutes ces têtes bien faites en vue de la grand-messe de ce dimanche. Pourtant, cette onction aux extrêmes pourrait fort bien avoir des airs d’extrême onction tant cette élection au sein de la fille aînée de l’Eglise rassemble de ressentiments et de coups fourrés. Aussi un bon paquet de servants de messe républicaine risquent-ils de se retrouver privés de banc à l’office dominical. Sans compter ceux qui se sont perdus en chemin dimanche dernier. Faut dire que les législatives c’est un peu comme les chemins de Compostelle, tout le monde n’arrive pas en même temps pour la grand messe en la cathédrale. Les fortiches en maths et autres maniaques de l’algorithme au faux air de martingale sont bien forcés d’admettre que additionner en tenant compte de la division à la virgule près, puis soustraite ou éventuellement multiplier n’est plus d’aucune utilité, l’important étant de faire le bon ou le mauvais calcul en tenant compte du facteur morale lors de la mise en équation. L’ Histoire nous dira dimanche soir qui a calculé juste et qui devra revoir sa copie et corriger en vue du prochain examen dont on nous dit déjà qu’il risque d’avoir lieu dans un an. La politique c’est vraiment un jeu d’enfants , à peine la partie finie et perdue que l’on pense déjà à la suivanteEn appeler à l’Histoire? On peut non? l’Histoire, elle dont Machiavel avertissait que lorsqu’ elle a décidé d’en finir avec les empires, elle s’efforçe de mettre à leur tête les êtres capables d’en accélérer la chute. Je veux qu’on peut! On peut aussi avoir à l’esprit la sagesse populaire propre sous des formes approximatives aux trois systèmes monothéistes : “Le Seigneur donne, le Seigneur reprend” (Job,1,21)on peut .
Pliée mais point rompue.
Le bulletin de vote c’est comme l’origami, on se dit que c’est plié, quelques manipulations adéquates et fastoche. Mais voilà qu’à l’arrivée ça n’a pas vraiment la forme attendue. Loin s’en faut . Pourtant on s’y connaissait en matière de manip, on ne nous la fait pas… Aussi apparaît-il relativement sage de ne pas trop faire de plans foireux sur la comète électorale et de ne pas enterrer trop vite une institution qui certes est loin d’être parfaite mais ne mérite pas de passer tout de suite de l’ambulance à la morgue.
Coup de balai à Legoland et chez Ikea
Tout affairés que nous étions à nous agiter le 9 juin au soir autour de notre pauvre corps électoral en pleine dissolution dans une vieille baignoire cinquième République remplie d’un liquide élyséen un rien trouble, on en aurait presque oublié de regarder d’un peu plus près le bilan de l’élection européenne d’il ya quinze jours. L’essentiel de l’analyse fournie par nos éditorialistes nationaux unanimes se résumait à une redoutable percée générale de l’extrême droite partout en Europe. Partout? Pas si vite. Bon d’accord, là on a le renouvellement d’une assemblée nationale qui vient de pointer le bout de son nez avec certainement un nouveau gouvernement dont personne pour l’instant sauf en fantasme peut annoncer la couleur. Alors il vaut mieux installer une sainte pétoche afin de mettre un peu de piment dans la soupe qu’on nous sert jusqu’ à dimanche soir, non?De rares professionnels de l’information se sont fait écho en y mettant un bémol de cette omniprésence de la grippe brune dans les urnes des pays de la communauté européenne. Partout avez vous dit( au risque de me répéter) ? oui oui . Et bien non ! L’extrême droite a été tenue en échec retentissant par les écologistes et la gauche radicale dans les trois pays scandinaves siégeant au parlement européen ! On ne s’intéressera pas à la Norvège qui avec un PIB d’avance alors que nous ramons avec un de retard n’en a rien à péter de l’Europe et de ses problèmes. Pas plus qu’ à l’Islande qui ne siège pas à Bruxelles et qui de toute façon avec une population avoisinant celle du Luxembourg ne pèserait pas bien lourd dans la balance mais à qui nous rendrons un hommage sincère en tant que pays où le nombre de livres lus par habitant caracole en tête. Certes ça n’a pas grand chose à voir avec le sujet , mais quand même, respect.Les démocrates de Suède qui ont un accord de coalition à la ligne très dure se retrouvent en quatrième position derrière les écologistes et même punition pour leurs camarades finlandais et danois. Il est important de préciser que jamais depuis 1988 l’extrême droite de ces trois pays n’avait reculé lors d’une élection.Vous avez bien lu. Encore plus intéressant est l’information selon laquelle l’immigartion a été le sujet le moins porteur de la campagne avec une relégation à la onzième place . L’écologie et l’état de droit occupant les premières. Pause. Je sais, j’entends comme vous quotidiennement les fifres et les roulements de tambours annonçant la défaite comme autant de chamades inévitables. Je les prends très au sérieux. Vraiment. En tant que lecteur assidu de Günther Anders, je sais que le danger vient beaucoup du manque d’imagination face à l’ horreur qui s’annonce. L’imagination, les élus nordiques en ont cruellement manqué qui se voyaient surfer une vague monstre et qui se sont retrouvés à faire des châteaux de sable sur la plage. J’entends aussi mes contempteurs, qui seraient tentés, à juste titre d’ailleurs, de m’inviter à aller tâter de cette herbe là puisqu’elle me semble d’un vert si attirant.Mais le piètre jardinier amateur que je suis sait bien que l’important n’est pas de trouver le gazon du voisin plus vert ou son jardin plus éclatant mais juste de s’informer; ” tu fais comment pour supprimer les mauvaises herbes? “
Sale temps pour les souris
Il pleut. Encore. Toujours. C’est devenu d’une telle banalité qu’on en est à se demander si on ne serait pas en train de devenir anglais et surtout si quelque autorité supérieure pouvait arrêter d’écouter Bobby Lapointe en boucle et surtout nous faire grâce d’une petite prévision optimiste.Bien malin qui pourrait, aujourd’hui, prédire avec certitude la météo du 7 juillet au soir. Bleu marine ou rose populaire? Les sondeurs de tous bords et poils en sont quitte pour donner leur langue au chat. Qu’on lui donne une langue, qu’on lui en donne dix ou cent, le chat s’en bat les moustaches. Ce qui l’intéresse c’est qu’on lui apporte des voix. Le plus possible de voix. Comme autant de petites souris qui se laisseraient appâter par l’odeur alléchante d’un fromage à 33% Heil et fines herbes.Le chat dont on sait bien grâce à la sagesse asiatique que sa couleur importe peu, n’a que faire d’une langue autre que la sienne qu’il maîtrise d’autant plus parfaitement qu’elle est de la même matière que la fameuse trompette de Georges Milton qui n’en jouait pas pour la bonne raison qu’elle était en bois. Un bon vieux bois de derrière les fagots ayant séjourné si longtemps dans le marigot des différents appareils qu’il en est vermoulu. Aussi tient-il de la planche pourrie genre radeau de la méduse pour les pauvres et naïves souris naufragées toutes ignorantes du triste sort que leur réserve les félins félons rôdant en embuscade à l’approche des bureaux de vote. Dans une petite dizaine de jours elles pourront voir se profiler les silhouettes des différents matous occupés au moment présent à trouver le meilleur plan pour aller s’installer dans les caves du magnifique hôtel au cinquante sept rue de Varenne. Le locataire du cinquante cinq faubourg saint Honoré ne donnera son congé qu’en deux mille vingt sept. Alors le mot d’ordre chez les souris c’est bien ; méfiance. D’un strict point de vue stratégique, des deux choses que la souris doit surveiller chez le matou, de la moustache ou de la queue, les petits rongeurs de la famille des muridés savent que c’est de la queue dont il faut le plus se méfier car tout comme celle des cro-magnons priapiques qui sévissent avec tant d’impunité dans la race humaine que ce soit dans les médias ou dans les arts, quand la petite souris la voit il est souvent trop tard.