Aporie vendredi dimanche pleurera

il fait si chaud que le chien n’a plus l’envie d’aboyer ni le chat  l’énergie de miauler . La souris elle a de quoi chicoter bien au frais entre les murs épais des vieilles maisons de pierre de nos campagnes et dans les caves enterrées de nos immeubles citadins qui regorgent les uns et les autres des soixante pour cent de cartes d’électeurs qui ont été oubliées depuis longtemps. Il faut dire que les encres tricolores avec lesquelles ces cartes électorales sont imprimées sont un délice pour les rongeurs. La composition  est un must absolu , un chef d’oeuvre d’intelligence inventive, tombé dans le domaine publique, développé il y a fort longtemps par les ingénieurs chimistes d’IG Farben  qui fut le fleuron de l’industrie chimique mondiale et se rendit tristement célèbre dans d’autres domaines qui lui valurent un traitement spécial à Nuremberg au sortir de nos heures les plus sombres .Bref la souris s’empoisonne en ingurgitant du papier qui n’a plus aucune utilité et qui pourtant devrait être à portée de main dans chaque habitation citoyenne digne de ce nom pour régulièrement rendre visite au bureau de vote du coin dont la fréquentation , à chaque élection un peu plus misérable,va bientôt approcher le vide absolu.On espère que la municipalité de Strasbourg qui milite activement pour une attitude bienveillante envers les rongeurs aura à cœur de s’emparer de ce problème afin que la souris puisse avoir une fin de vie digne en ne bouffant plus que du papier recyclé. Pour ce qui concerne l’autre problème , celui des soixante pour cent de cartes  abandonnées , il me semble , hélas, d’une contradiction insoluble sinon les têtes brillantes de tous bords auraient déjà trouvé la solution, non? …Il ne nous reste plus qu’à espérer une petite révolution climatique sous les crânes de notre belle  jeunesse courtisée par les partis de tous bords , peu consciente de détenir les clés d’une élection et plus occupée à  mettre ses vacuités quotidiennes en réseau  qu’à se soucier de l’âge d’une retraite qu’elle va avoir du mal à prendre si ça continue de chauffer. Car non seulement demain il sera trop tard mais ce qui est sûr c’est qu’il sera trop chaud!…Tout ça ne nous rendra pas Alexandre Vialatte à qui j’ai honteusement emprunté cette souris qui chicote , laquelle souris  surgissait de manière récurrente dans ces petits chefs d’œuvre de chroniques qu’il publiait chaque semaine dans le journal “La Montagne “…

Valeria volcaniqua

Je m’interroge sans pour autant m’inquiéter sur la relative discrétion médiatique de Valérie P. sur les réseaux sociaux. Manuel V. et Eric Z. on comprend, rien moins rien ça ne fera jamais que moins que rien . Mais la benjamine de la promotion Condorcet à l’E.N.A., c’est autre chose  non? Certes il y a ce navrant épisode lié au score frôlant les cinq pour cent à l’élection présidentielle puis les tracasseries financières qui l’ont suivi mais tout cela ne provoque  pas une traversée du désert quand on dirige la première région de la France. Je m’interrogeais à mauvais escient . Elle est chez elle . Tranquillement installée , elle se marre en assistant à la débandade des cadors machos de sa famille politique qui l’ont laissée aller au casse pipe avec toutes les lâchetés et les coups fourrés possibles indignes de leurs rangs autant que de leurs conditions. Pour un peu elle aurait presque fait peine …Mais là elle a repris du poil de la bête, elle se marre et va se marrer toute la semaine jusqu’à ce dimanche soir où pas mal de conditions sont réunies pour une apothéose comique  d’anthologie . Avec un peu de chance et de perspicacité on pourra l’apercevoir lundi matin, discrètement assise à l’écart  sur un coin de quai de la Seine occupée à regarder passer les corps de ses meilleurs ennemis que les effets conjugués de la canicule et du taux d’abstention auront poussés à la noyade.  Car il fait chaud et il va faire encore plus chaud dans ces passoires thermiques que sont les bureaux de vote de la république  mais Valérie P. s’en fout , elle a fini de danser sur le  volcan et une maison climatisée a eu raison de ses cauchemars.