Bidouille, trouille et citrouille

Voici venu le dernier jour d’octobre. Le chien, le chat et la souris se planquent depuis ce matin car ce soir les arrière petits fils des gaulois et les autres vont sortir en horde, déguisés (et non pas costumés par respect pour mes amis reconstituteurs qui oeuvrent dans l’authenticité historique) en tout et n’importe quoi. C’est la fête, la célébration, la providence des marchands de perruques, colifichets, masques et autres saloperies fabriquées bien loin de la  moderne Gaule.  Les marchands de bonbons et autres saletés acidulées produites à marche forcée par le lobby du sucre ne sont pas en reste et se refont une santé depuis qu’on leur a interdit la débauche de pétards pour les raisons que vous savez. C’est aussi la fête des dentistes qui voient avec compassion passer tous ces futurs clients avec la bénédiction de la sécurité sociale dont madame la Première Ministre vient de faire passer le budget déguisée en citrouille 49/3.Bon on se félicitera quand même que l’on ait trouvé un rythme de croisière dans cette aberration carnavalesque qui, il y a quelques années encore, atteignait des sommets dans l’indécence et la connerie propre à vomir sa soupe au potimarron. Une pensée pour l’âme des druides qui nous survolera  cette nuit et qui je l’espère balancera la pétoche à quelques-uns qui le méritent bien. Pas besoin de vous inonder de discours sur une mise au point de cette fête païenne victime du marketing chrétien libéral, depuis le temps vous avez tous lu pléthore d’articles sur la Samain. Pour le reste c’est le moment d’aller honorer nos anciens qui de toutes façons nous ont quitté trop tôt car il importe d’aller fleurir dignement leurs sépultures, en plein jour car il est essentiel d’être vu au cimetière et puis ça rend humble de visiter et fleurir l’appartement témoin… Il y aussi que c’est tout aussi réjouissant en ce jour de faire vivre les fleuristes qui sont quand même une profession autrement plus honorable que celle de marchands de bonbons.