Des dessins par millions

 

Et ici, juste deux…..

hollande dessin353 maison des artistes354

 

Et puis un petit lien intéressant : http://www.legorafi.fr/2015/01/14/la-france-decouvre-lexistence-des-journaux-en-papier-et-des-kiosquiers/

LETTRE OUVERTE à GILBERT “CHARLIE” MEYER

Ci-devant maire de Colmar.

Cher Gilbert “Charlie”

J’espère que tu ne te formaliseras pas outre mesure de ce tutoiement un peu cavalier. J’ai lu le témoignage émouvant de ta “légitime indignation” dans le tract néo libéral de ce jour et comme visiblement tu semblais avoir rejoint la cohorte innombrable des “Charlie”, je ne juge pas déplacé d’adopter ce ton, assez familier mais de mise, entre confrères. Maintenant qu’une immonde et innomable saloperie semble t’avoir ému et transformé tel Paul sur le chemin de Damas, ON se sent soulagés… ON ? Tu sais bien qui est on, non ? On, c’est la joyeuse bande de Charlies que l’ardent défenseur de la liberté d’expression récemment converti que tu es ne va pas manquer de rappeller sur le salon du livre de sa ville d’où il les avait scélératement virés les uns après les autres. Pour faire de la place aux nouveaux copains parisiens de ses bibliothécaires serviles et de leur ténor de commissaire, si fier d’aller pousser l’internationale dans les winstubs colmariennes. On, c’est une sacrée liste. Je ne te ferai pas la honte de te l’énumérer, tes gentillles assistantes tiennent leurs dossiers à jour. J’en suis sûr. On, c’est aussi l’équipe de Heb’di, seul journal satirique alsacien, qui est bien rassurée maintenant de savoir que tes propos excessifs et menaçants, tenus sur leur stand en présence de ton adjoint à la culture, n’étaient dûs qu’à un moment d’égarement. On est tous rassurés maintenant, n’est-ce-pas ? Tout ça c’était du temps où tu t’appellais Gilbert. Maintenant que tu t’appelles “Charlie”, on oublie tout ça, net? On savait bien que, quelque part, l’esprit du grand Voltaire soufflait dans ta direction.

J’ai toujours eu confiance en toi et, pas plus tard que tout de suite, je viens de dire à Thierry Hans qu’il jette au feu la chronique assassine qu’il allait te consacrer. Oubliées les querelles, net ? Les mensonges, les pinnochiades, les fariboles… Mes copains éditeurs et dessinateurs sont, comme moi, convaincus que toutes ces ambiguités vont être levées, que tu vas convoquer tes caniches dans ton beau bureau et leur demander de remanier tout le plan du hall où on était tous pas plus tard que il y a pas si longtemps. Pour nous faire mieux qu’une allée tiens : un hall. Un Hall Charlie ! Et attention, seigneur hein. Tous invités que je leur ai dit à ces incrédules… Si si ! Table d’hôte et tout ! … Plus fort que Voltaire, le Gilbert Charlie … Carrément Maximilienesque :”Si vous n’avez pas tout fait pour la liberté, vous n’avez rien fait !” Décidément, comme je le disais à quelques éditeurs encore un peu dans le doute, ce Gilbert depuis qu’il est devenu Charlie, il est trop fort.
Je le savais… Je l’ai su dès que j’ai lu ce matin qu’ “à la légitime indignation qui est la (tienne) doit succéder un sens aigu de (tes) responsabilités.”
Allez, mon vieux Charlie, on se tient au jus. Et on lâche rien, net ?

Je suis Pat Thiébaut

Balles tragiques

charlie 352Ceux d’entre vous qui sont trop jeunes pour avoir connu le repos scolaire du jeudi et une seule chaîne de télévision ignorent sans doute que Charlie Hebdo doit son nom au scandale qu’avait provoqué la plus célèbre Une de la presse française, lorsque Hara Kiri avait titré suite au décès de De Gaulle survenant la même semaine qu’un accident tragique dans une discothèque “Bal tragique à Colombey : un mort” et qui lui avait valu une interdiction à l’affichage signifiant la mort du titre…

La demande d’interdiction avait été le fait d’un jeune député du nom de Jacques Chirac… Cavanna raconte cela très bien dans ses chroniques d’alors…

à bientôt…

 

Arachno-postmodernisme

alsace tut341 (2) noel post moderne343 (2) novembre346 (2)Cette semaine, trois dessins d’une actualité plus ou moins récente .
Avec une réforme territoriale qui infantilise de plus en plus les rapports de la mère patrie avec l’Alsace, une caricature de post modernité parisienne en parfaite illustration du discours qui atteint des sommets d’on ne sait plus quelle teneur et un petit clin d’oeil aux commémorations …

Boucherie territoriale – gros, demi -gros, détail-…

à J moins trois de l’expo de la toussaint; un petit dessin en piqure de rappel sur ce qui  va certainement se passer prochainement…
boucherie territoriale335 (2)
kzen oct 2331 (2)
Et on continue…..
Soit  les propos que l’on attribue au maire d’Obernai sur son compte de réseau social sont une manipulation, alors c’est honteux, soit ils sont fondés, alors c’est carrément ignoble. Il y a des élus dont le rôle est de contrôler ce gouvernement, Monsieur Fischer élu local n’a pas à s’y substituer et n’a pas à insulter un membre du gouvernement, qui plus est une femme, dans des termes dignes de la presse de caniveau que sont des supports comme Minute ou National Hebdo qu’à n’en pas douter on pourra certainement trouver  prochainement à la Médiathèque d’Obernai…

On a le droit de penser que Mme Belkacem trahit la laicité, est le cheval de Troie de tout un tas de fantasmes  et la démonstration la plus calamiteuse des désastres que font la post-modernité dans ce pays. On en a pas pour autant le droit de l’insulter dans des propos orduriers.

trop con337 (2)

 

De la manif pour tous à la manif pour rien

CHRONIQUE D’ANTICIPATION

Voilà octobre avec son vent qui menace de faire craquer les branches, comme le chante si joliment le poète. Les pommes abondent encore dans les vergers, les chiens ont cessé d’aboyer, les chats miaulent mollement et les souris, imperturbables, chicotent. Mais que fait l’alsacien ? Il bat le pavé, monsieur. Il se rassemble, mécontent, outré, agacé. En un mot il manifeste. L’objet de son ulcère automnal est une réforme teritoriale qu’à juste titre il trouve scélérate. Aussi, afin de couvrir d’opprobre cette hérésie, a-t- il choisi une date : le onze octobre.
Pour être honnête, il n’a pas vraiment eu le choix. Il avait bien tenté une date en septembre, mais les intrigues de basse politique ont eu raison de son élan citoyen et il a abdiqué face à la proposition des trois clowns tristes qui dirigent ses institutions et qui lui ont adressé un message sans ambiguïté. Peu importe ce qu’il  avait prévu ce jour là, l’alsacien, il a du sur le champ le remettre. On ne quémande pas là, on n’implore pas. On somme, on ordonne, on exige. Mais cette exigence, toute de calendrier faite sur ce onze octobre, n’aurait-on pu l’exercer plus tôt ? Le vingt huit septembre par exemple, ou le quatre octobre ? Le citoyen alsacien s’y serait plié avec le même enthousiasme, la même obéissance, la même détermination. Naïf qu’il est, nais que vous êtes, naïfs que nous sommes.
La dernière semaine de septembre aura vu tout ce que l’Alsace compte d’enrubannés tricolores être occupés à intriguer en monnayant ses bulletins de vote, qui pour une faveur, qui pour sauver son cul lors de la mascarade des élections sénatoriales. Tout ou presque, car il semblerait que le grand électeur, lui aussi, par beau temps, oublie le chemin des urnes. Quant à la semaine suivante, c’est encore mieux : les mêmes auront été occupés à aller s’afficher sur le passage de l’innommable saloperie polluante et hypersubventionnée qu’est le Rallye de France. Ca porte un nom, ça s’appelle la dictature de l’agenda . Et encore a-t-on échappé au pire. Richert aurait pu avoir piscine le onze octobre, Kennel marier son fils le dix-huit et Buttner un baptême le vingt-cinq. Après c’était la Toussaint, les commémorations de l’armistice de la grosse boucherie (grand moment en cette date d’anniversaire), pour enchaîner sur le temps de Noël. Vraiment on a eu chaud ! La dictature de l’agenda, je vous le répète : on vous dit où faire et quand le faire. Cette manif comme on l’appelle (seigneur quand passera- t-on une loi pour supprimer ces abominations du lexique de la langue française que sont les apocopes ?), oui cette manifestation n’était pas la vôtre, n’était  pas la nôtre, n’était pas la mienne. Elle était et reste celle d’intrigants uniquement préoccupés de préserver leurs privilèges et  d’opportunistes occupés à sauver le siège sur lequel repose leur gros cul d’inutile et d’incompétent, qui ont tellement tout loupé depuis qu’ils sont à la manœuvre qu’il ne reste plus que le classique coup de l’unité dans le grand rassemblement pour faire illusion. Vous n’avez pu les louper, ils marchaient ensemble bien devant le cortège, qui était fatalement impressionnant, arborant leur écharpe républicaine, offrant leur meilleur profil aux photographes qui n’ont pas manqué de faire le  triste boulot pour lequel ils sont payés.

Bon nombre de camarades (merci de comprendre ce mot dans son sens non perverti par les heures sombres de notre histoire récente) auront marché en Rot un Wiss et il me peine d’avoir à leur dire que marcher derrière des gros cons, c’est quand même cautionner une grosse connerie. De temps en temps,  il faut admettre que l’invective et la colère ont du bon. Aussi aurais-je pu me laisser aller à dire que cette manif de merde, depuis son annonce honteuse, je chiais dessus et que je suis allé  m’essuyer dans le compte rendu du torche cul local qui avait  déjà reçu l’assentiment du président du Conseil régional un mois avant parution. Pardonnez-moi, ça soulage quelques fois de ne pas rester dans le non-dit. A vrai dire, le onze octobre, tout bien réfléchi, je m’en fous. Je suis allé boire un café place Stanislas, au Foy, avec quelques vieux camarades lorrains qui eux ne manifestaient pas, ne manifestent plus et qui n’arrivent toujours pas à comprendre comment je peux à ce point aimer une région qui n’en a rien à foutre de moi et met un tel entêtement biologique à se laisser manipuler à ce point…

(cette chronique a été écrite avant le onze octobre)

la boum 1324

 

LA GROSSES ELSÄSSISCHES ARSCHLACKER COMPANY

 
Il y a belle lurette que les petits malins qui président aux destinées des instances de cette région ne vous prennent plus pour qui ou quoique ce soit : idiots, quiches ou autres. Ils ne vous prennent plus parce que vous êtes trop encombrants et qu’il est plus facile de vous laisser croupir misérablement dans l’ornière de votre culture et vous en sortir lors de chaque consultation électorale.

J’apprends que la manifestation citoyenne de septembre est apellée à rejoindre le rassemblement de faux culs enrubannés de tricolore qui aura lieu en octobre au nom du front commun ! il n’y a pas de front commun, il n’y a qu’un cul commun, celui du gross Paris, que nos élus ont tellement léché qu’ils y ont usé la langue qu’ils ne peuvent même plus articuler dans leur idiome ancestral. C’est moi l’âne lorrain qui vous l’affirme.

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Tout le reste est du même tonneau que ce qui vient de se vendre à plus de deux cent mille exemplaires au nom de la déchéance la plus institutionalisée : de la très médiocre littérature pour ménagères voyeuses, qui sont passées du best-seller de Madame de Beauvoir, auxquelles leurs mères ne comprenaient rien,  aux gadgets sexuels en matière recyclable,qui font doucement rigoler leurs filles, au nom de la sainte-eglise-du-cul-durable  et du pos-féminisme unifiées.

Pauvre Alsace, car malheureusement avant tout :  pauvre France !

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Valérie vendredi…

.. rira encore plus dimanche tellement elle aura vendu de bouquins.

Et moi je me demande si à la fontaine de la bière de Mutzig ce dimanche ( on est bien obligés de dédicacer sur les événements hautement culturels de la vallée étant donné qu’il n’y a plus de librairie entre Strasbourg et Saint-Dié !…), oui je me demande si je vais signer en une journée autant d’ouvrages que Mme Trierweiller en trois minutes dans la première librairie qui va l’accueillir en dédicace…

Allez un petit dessin alimentaire avant de finir complètement à l’envers….

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Cinquante nuances d’aigrie ou un monde de crétins parfaits

Le monde du livre a en commun avec celui  de la politique d’être régi par la même règle des crétins incompétents. A ceci près qu’elle devient incommensurable. Un livre est comme une loi. Pour qu’il arrive sur votre table, il faut qu’un premier crétin en ait eu l’idée (c’est l’auteur ou l’auteure), qu’un deuxième crétin le parcoure rapidement en suspectant le pognon qu’il va faire avec et le mette en chantier (c’est l’éditeur). Puis un plus grand nombre de crétins, qui doivent bien payer leurs charges pour pouvoir vous proposer de vrais ouvrages, vont le mettre en vitrine (ce sont les libraires), pour qu’un nombre exponentiel de crétins l’achètent sans jamais avoir l’intention de le lire, tout cela parce que quelques hyper crétins dont c’est pourtant le métier de lire ne voudront pas louper le train de la modernité en ayant peur de ne pas en avoir parlé sans avoir pris le temps de le lire.

Il faut plaindre Valerie Trierweiler qui doit sans doute encore aimer le pauvre homme qui dirige ce pays, pour vouloir à ce point se faire détester, malheureuse qu’elle est de ne plus pouvoir être aimée. Face à tous les collabos de la post modernité qui vous trouveront mille raisons de lire cet objet salement identifié, il vous faut invoquer la seule et unique raison de ne pas le lire. En effet, le pauvre ouvrage de Madame Trirweiller ne doit en aucun cas être lu parce que ce n’est tout simplement pas de la littérature. Point.

Le chomâge a explosé, le budget est à la dérive, la dette est colossale et la France, qui a encore loupé la coupe du monde de football, va aller se changer les idées en allant jetter un coup d’oeil sur les moquettes de l’Elysée. La vraie pornographie. Celle  dont parlait le père Baudrillard à propos du plus visible que le visible…

valerie T317

Genre innommable et illisible

Pour fêter la rentrée des classes, rien de tel qu’un petit desin pour la nouvelle ministre de l’éducation nationale, si soucieuse de toute cette mascarade autour des genres, les bons comme les mauvais. Changer la typographie des plus de 24 000 écoles publiques de la nation ça ce serait du boulot; de la croissance ! Allez je ne demande même pas de droits d’auteurs sur l’idée ! Herb Luballin, qui doit être à la typographie du vingtième siècle ce que Jean Sebastien Bach est à la musique classique, enseignait que la lettre O était un vrai cadau dans l’étude d’une identité visuelle. Là en plus elle est parfaitement équilibrée au centre du mot. Que du bonheur !
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On parlait beaucoup d’Herb à l’école des beaux arts de Nancy il y aura bientôt quarante ans. Les petits camarades qui nous y ont succédé ont dû subir une érosion des sujets et des référents qui ont pondu l’identité visuelle d’une école d’Art supérieure , à condition d’avoir un miroir à portée de la main. Comme quoi graphiste aujourd’hui tient plus du garçon coiffeur que de la culture graphique.
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C’est tellement puissant dans la démarche que je m’en suis écroulé de fatigue et que je n’ai du mon seul salut qu’à un des bancs proches du parc sainte Marie, ou heureusement la signalétique respectait la ligne de lecture visuelle de vingt et un siècles de graphie occidentale chrétienne.
Quand la Lorraine, à l’occasion de la nouvelle réforme territoriale , aura absorbé l’Alsace, j’espère que les même talentueux jeunes gens auront à coeur de réaliser l’identité visuelle de la nouvelle identité territoriale. Aussi pourra-t-on passer de l’innommable à l’illisible et la boucle de l’irréel sera enfin bouclée. La post modernité à votre porte, enfin là, plus réelle que la plus belle des virtualités aurait pu vous l’apporter. Vous n’avez même pas eu besoin de prendre le temps de le rêver ; les larbins de la post modernité l’ont fait !