A J moins plus grand-chose, un petit dessin avant une fin de semaine qui devrait voir les multirécidivistes du cumul commencer sans complexes leurs tournées des popotes qui les ménera logiquement au grand festin final du vingt-trois mars…
Bon dimanche et à lundi.
Archives de l’auteur : Pat
Les élus qui (vous) roulent
Un petit dessin pour saluer l’initiative des membres de la liste écologie aux municipales de Saverne qui se proposent de parcourir la communauté de communes ce week-end pour aller à la rencontre des élus et des électeurs… ça va peut-être donner des idées aux élus en place là-bas et ailleurs… Car par ici on n’en voit pas beaucoup à vélo…à part le futur ex maire de Still (et sa compagne ) qui sont des pratiquants assidus….
Valls est-il drôle ?
Dans la presse nationale de la fin de semaine passée, on pouvait lire le compte-rendu d’un déplacement des ministres de l’intérieur et du redressement public partis assurer le service après-vente du pacte de responsabilité de leur patron .
Les deux ministres étaient décris tels des ados attardés, blagueurs et farceurs, riant haut et fort et faisant les délices des voyageurs (de première classe hein faut pas déconner) avec imitations des membres du gouvernement et « blagues de cul »(sic). Je suis rassuré, je croyais qu’on était gouvernés par des psycho rigides mais de temps en temps ils se lâchent, ouf !
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Dessins d’actu
La déréliction qui vient
Un sondage qui tourne en boucle depuis hier donne le maire de Strasbourg réélu dans un fauteuil lors des prochaines élections municipales.
Info ou intox ? Le deuxième tour lui serait bénéfique, mais si les voix de gauche sont clairement additionnées et reportées, on se demande où ont bien pu passer les voix de l’extrême droite…?
Les conseils du Tigre
Manuel et Serge vont en bateau
Désirs de fentes
Voici janvier et ses frimas, ses galettes et ses traditionelles soldes qui vont à nouveau donner aux centre villes d’ Alsace des airs de marchés de Noël sans cabanes exotiques ni vin chaud.
C’est le moment que choisissent les inspecteurs des impôts pour aller se dégourdir les jambes dans les hauts lieux touristiques d’Alsace et scrupuleusement dresser la liste des pauvres commerçants alsaciens qui vont rester porte close jusqu’à Pâques. Merci qui ? Merci la crise ! Le chien n’aboie plus, le chat ne miaule plus, même la souris ne chicote plus; tous digèrent. Mais qu’en est-il de l’élu alsacien ? Que fait-il ? Il plaisante, car la trêve est finie. La trêve de quoi, la trêve de qui ? La trêve de plaisanterie pardi ! Toutes ces hordes d’adicto-consuméristes ont de quoi rassurer et calmer la plus insignifiante velléité d’inquiétude pour un peu qu’elle ait l’idée de venir pointer son petit museau dans le paysage électoral local. Un peuple qui dépense sans compter en janvier après avoir pansé dans la démesure la plus honteuse en décembre sera juste dans l’état spirituel pancréatique idéal pour se trainer jusqu’au bureau de vote et glisser son bulletin de vote dans la fente de l’urne, sans penser plus loin, pour peu que ce loin en question ait la forme d’un ballon de foot. De quoi pourrait bien se plaindre l’électeur alsacien lui qui, pour peu qu’une petit consultation lui soit balancé en deux mille seize, aura été consulté chaque année du quinquenat…? La vraie inconnue du débat et des consultations dans un avenir proche, c’est le désir. Qu’en est-il en effet du désir de l’alsacien dans ces élections/érections à venir ? Je sais, j’ai l’allitération facile et la paronomase douteuse autant que récurente. C’est pas le tout de venir, pourrait expliquer le clinicien, encore faut-il arriver au point où l’on peut dire haut et fort que l’on vient ! Crier, hurler « je viens je viens » afin que tout le monde puisse l’entendre et commenter : « ça y est il/elle arrive… » Mais revenons à nos boutons, comme dirait le dermatologue à l’adolescent acnéique, parce que là je ne sais pas si c’est l’après fêtes mais je sens que je perds certains d’entre vous en cours de route. Quid de ces prochaines consultations électorales donc ? L’électeur alsacien s’abstiendra-t-il ? Transformera-t-il ces chambres à coucher de la démocratie que sont les isoloirs des bureaux de vote en autant de chambres à coucher proche de la cabine de peep show, hauts lieux de l’abstinence citoyenne ? Réponse en mars. En attendant le mois le plus court de l’année et son marketting vulgaire et racoleur de la saint valentin sera passé par là pour en remettre une couche. Erection et élection, urne et burne, abstinence et abstention tout cela finalement ne serait-il pas qu’une question de désir de fente ?
La République des Pères Noël
Le temps d’envoyer cette chronique au magazine, dʼimprimer ce magazine, de le confier au diffuseur de presse, qui le portera au kiosque, qui vous le vendra et ils seront là, de retour ! Qui ça ? Les bonnets rouges pardi ! Pas ceux de la grogne bretonne mon gars, pas le petit millier de phrygiens à cocarde jacobine qui font trembler le premier gouvernement de la république venu, non ! Ceux du barnum décembriste alsacien ! Pas de danger quʼils révolutionnent quoi que ce soit ceux là… Deux trois vins chauds dans le nez et dégagez… Que ça fume ! À lʼannée prochaine et merci dʼêtre venus ! 2,6 millions dʼentre eux quʼon nous annonce. Pour une fois que les organisateurs de la manif’ et la préfecture sʼaccordent sur les chiffres, cʼest suffisamment rare pour être salué et applaudi, non ? Je vais être franc. Jʼaurais volontiers secoué tout le cocotier de cette agitation mercantile, mais quʼen serait-il tombé, honnêtement ? Quand l’aberration atteint ce degré de non-sens, on ne voit rien, à part une éradication totale de la surface du globe comme alternative la moins radicale… Lʼune des seules régions où le temps de Noël avait su garder une réalité ancrée dans la tradition sʼest vue récupérée à un tel degré dans la dérive consumériste que le vocabulaire me manque pour décrire la situation en termes adéquats. Aussi, il y a le fait que cette soupe mʼa nourri depuis longtemps déjà, alors à quoi bon encore une fois y balancer mon glaviot de fiel, alors que trop dʼentre vous depuis bien longtemps ont cessé dʼy goûter. Profitez-en, restez chez vous. Laissez la rue aux encapuchonnés pourpres à demi lobotomisés.
La lutte est vaine et inégale. On a perdu. On perd toujours face aux marchands, quel que soit leur temple. On avait déjà perdu depuis longtemps . Depuis ce fameux après-midi où Johannes Pflimmer, du haut de sa chaire, avait condamné le marché de la Saint-Nicolas. Ce suppôt de la papauté, pas du tout en odeur de sainteté dans lʼEglise réformée. Que les marchands de lʼépoque l’aient débaptisé, pour le transformer en marché de l’enfant Jésus en profitant au passage pour en étendre la durée, aurait dû nous rendre plus vigilants… C’est de ce jour là qu’on a en quelque sorte perdu la partie… Bientôt la date emblématique de la libération de Strasbourg, seul verrou qui permettait encore au marché de Noël de ne pas commencer plus tôt que le premier dimanche de l’avent pour cause de commémoration, elle aussi sautera sous la pression du lobby de la fête et du pinard réchauffé joyeusement réunis. La maladie rouge gagnera et gangrènera tout le calendrier pour l’état de Noël permanent. Bruxelles peut bien se les prendre les institutions, tout le monde s’en foutra comme de l’an quarante, puisque dans ce pays on s’en fout autant des victoires que des défaites. Ce sera le bonheur vous dis-je , le nirvana. La vague carmine ! la parousie vermillonne ! Une république autoproclamée des pères Noël totalement légitimée par des promesses électorales qui n’engageront que ceux qui les auront inscrites infantilement sur leur liste de cadeaux. Je sens la déception poindre sur le visage du seul rédacteur en chef chez lequel je jouis d’un crédit anorexique… Pour sûr, il va trouver que la gnaque me manque… Que la trêve s’est emparée de moi, comme la plus sucrée des confiseries du pire des mauvais coucheurs… J’avoue, je faiblis. J’avais tant de pavés dans la besace et la voilà tout à coup qui me pèse à n’en plus pouvoir penser qu’en mode ramolli… On range les frondes au fond des tiroirs sans regretter toute cette agitation qu’on s’était promis de brasser. Je nous donne jusqu’à janvier. Mais je préviens, y a intérêt à ce que je sois gâté sous le sapin sinon je vais être féroce comme cent cannibales. Allez joyeux Noël les élus et joyeux Noël les électeurs. Arrêtez de caresser la tranche de votre carte électorale en regardant la nuque de votre maire et rangez la bien au chaud au fond de la commode. Mars sera là bien assez tôt!
Et d’ici là, n’oubliez pas, le petit nouveau est arrivé :
Présenté et dédicacé tous les jours au Caveau Sainte-Barbe à Sélestat jusqu’au 29 décembre !
BONNETS ROUGES ET ROUGES BENETS