Quoique…

Après vingt cinq jours c’en est presque fini de Mars, troisième mois de l’année civile au nom guerrier tristement de circonstance au vu de l’actualité, mais également évocateur d’une aberration de friandise sous forme de barre chocolatée fabriquée en 1932 par une famille de confiseurs d’outre-atlantique et qui faisait  partie de la ration quotidienne des soldats de l’armée américaine lors de la deuxième guerre mondiale avant d’envahir les cours de récréation de nos établissements scolaires avec les dommages que l’on sait. Mars dont on se permettra de signaler au passage la singerie mercantile de son dix septième jour importée des Etats Unis à l’occasion de la fête d’un saint irlandais, providence des débits de boissons alcoolisées et des établissements brassicoles dont le brassin arrive à point nommé pour prendre la relève de celui de Noël. Tout cela alors que les hasards du calendrier liturgique d’au moins deux religions monothéistes essaient de rendre leurs fidèles sensibles aux bienfaits de certaines retenues…La foi, ma foi…
Le chien et le chat qui en toute simplicité ont la foi du charbonnier surtout quand il apporte la gamelle manquent d’entrain pour quitter leur place autour du poêle, le soleil tardant quelque peu à atteindre la hauteur nécessaire qui permettrait de piquer un petit roupillon dans l’herbe tendre du jardin. La souris, fidèle à elle-même, chicotte. Mollement. Elle revient d’un petit séjour en villégiature chez une  sienne cousine parisienne de naissance logeant dans un des plus beaux lieux de la République, le palais du Luxembourg. Le Sénat.Elle n’a pas vraiment apprécié à sa juste valeur le spectacle auquel elle a assisté durant son séjour. Est restée un peu sur sa faim…Toute cette magnificence et munificence associées alors que partout il est question d’austérité et de ceintures à resserrer d’un cran l’ont un peu interpellée.Il faut dire que toutes ces années à parcourir les rayons bien fournis de la bibliothèque de sa vieille maison en Alsace lui ont permis de se forger une vision assez critique, pour ne pas dire sévère, sur le monde qui l’entoure. Aussi s’est elle permis de soumettre à sa cousine les quelques idée assez radicalement expéditives qu’elle verrait assez bien mettre un peu d’ordre et de rigueur chez ces représentants du petit commerce de la République un peu trop grassement entretenus à son goût et qui sommeillent benoîtement sous les ors de leur palais.La bienveillance étant à la mode aussi chez les souris, la cousine fit preuve d’écoute bienveillante sans montrer une légère gène aux entournures, soupçonnant l’alsacienne  d’aller trainer sur cette abomination que sont les multiples sites complotistes à la vindicte quelque peu extrême de leurs soeurs slaves et nord américaines dont les éléments de langages ont en commun un certain sens de la démesure dans la confusion dialectique. Il faut avouer que proposer comme programme à ce beau monde le choix entre le camp de rééducation d’inspiration annamite et la centrifugeuse d’où sortira un jus à la consistance et la couleur de colique de chien dont on usera pour repeindre les murs de leur palais semblait un peu excessif, non? Quoique …