Paris sera toujours Paris

Le dernier non-évènement qui agite le petit monde germanopratin à en croire les micro tempêtes dans les tasses d’expresso à une blinde les cinq millilitres dans le moindre rade du quartier qui n’a plus de latin que le nom, nous vient du milieu de l’édition de la partie francophone d’outre atlantique. Un auteur retenu sur la première liste des finalistes du plus prestigieux prix de la rentrée littéraire (française bien sûr, les autres, franchement, on en a vraiment rien à battre) aurait ,par maladresse ou par calcul, avoué avoir eu recours à l’un de ces universitaires de plus en plus recherchés dans le monde de l’édition nord américain dont le rôle est de vérifier la bienséance bienveillante de tout manuscrit accepté avant publication. On peut s’étonner que l’académie des deux frères dont elle porte le nom puisse à ce point polémiquer, quand on sait que leur  fameux journal, extrêmement vitriolé ne  passerait pas aujourd’hui le moindre comité de lecture tant il dézinguait et ventilait au maximum et avec talent la vie littéraire et politique de son temps. Je me permets ici d’en faire l’article et en recommander la lecture à tout passionné de littérature française ( 3 volumes sous coffret cartonné chez Bouquins, je ne donne pas de prix faut pas déconner) tant elle m’a fait ( la lecture) frétiller les neurones et procuré une vraie et saine distraction intellectuelle alors que le prix, rédhibitoire, aurait pu être un frein. En tant que natif de la cité des ducs de Lorraine je regretterai juste que deux lauréats du prestigieux prix dont le “succès est le ménechme du talent ” en viennent à s’opposer discourtoisement pour un sujet qui n’en vaut pas la peine. La rentrée littéraire est donc bien lancée et les percolateurs de tous les rades qui vont de la rue st André des Arts au café de Flore ont de beaux jours devant eux. Les autres aussi d’ailleurs. Nous allons donc faire acte de vertu, ignorer ce combat très ignorable en nous concentrant devant nos écrans afin de pleinement savourer une coupe du monde de rugby dont le mérite essentiel est de nous présenter des jeunes gens glorifiant la virilité sublimée qui n’en ont rien à péter de ces histoires d’enculade de mouches  parce que pour résumer, eux, ils n’ont pas vraiment des métiers de gonzesse.