Journée du goût

C’était le dernier dimanche avant la rentrée. Il faisait si beau qu’on y voyait au-delà de la ligne bleue de la forêt noire parce qu’ici on ne regarde jamais vers Paris dont on se moque du microcosme et du micro climat comme de l’an quarante. Pourquoi l’an quarante?  Parce que  tout le monde politique, surtout parisien se fout de la nature dont le corps est représenté par le nombre quatre symbole du monde manifesté, qui multiplié par le nombre dix, symbolisant la totalité, s’exprime avec le nombre quarante dans toute sa perfection. Tout le monde sait ça. On ne vous en voudra pas d’avoir flâné après une petite sieste en oubliant de profiter de l’offre promotionnelle de gratuité des musées comme chaque premier dimanche du mois. Et on comprend.Rien que la vue de l’espèce d’homme étron dans la cour du musée d’Art moderne de Strasbourg t’as juste envie de tirer la chasse d’eau sans aller voir le reste. Du coup, il reste peu d’alternative de bon goût comme aller manger une frite saucisse avec les doigts à la fête de Darmanin à Tourcoing.  Même la première ministre s’y est collée pour le féliciter du beau succès populaire d’une manifestation hautement écologique; pas de couverts, gobelets et serviettes recyclables!… A l’Elysée, en cuisine, on tremble pour 2027. Vont- ils recruter la nouvelle équipe chez Mc Do et se fournir chez Lidl? Ça me rappelle l’anecdote authentique du patron du si relevé festival de Jazz de Montreux, qui invitant Ella Fitzgerald à la table du plus prestigieux établissement local la voit commander un coca comme boisson!?. Et au grand étonnement du chef venu en personne la saluer et lui faire remarquer qu’ils n’en ont pas la grande dame du Jazz de répondre “alors un pepsi s’il vous plaît…”Allez Monsieur Gérald, encore un dernier, pour la route!