Le plus beau métier du monde à Barr!

Dimanche 11 juin c’est la traditionnelle Rue des Arts à Barr. Chaque édition voit plus d’une cinquantaine d’artistes exposer leurs œuvres et rencontrer un public toujours sympathique et fidèle qui aime leur rappeler qu’ils en ont bien de la chance de faire ce qu’ils aiment, sans pouvoir toutefois ne pouvoir s’empêcher de s’inquiéter de savoir si à part ça ils en ont un vrai  de métier.J’y serai bien sûr comme d’habitude au début de la rue (ou à la fin suivant l’entrée que l’on choisit) aussi peut on difficilement me manquer car je suis en face du marchand de glaces qui, lui,  a bien de la chance de faire ce que les gens aiment !.Comme l’affiche en titre le superbe ouvrage que le Verger éditeur/Ebra m’a fait l’honneur d’éditer : ” on a la vie qu’on se fait…! ” (64 pages , dix euros). Le plus beau métier du monde est comme la vue  d’une fille en bikini, c’est bon pour le moral mais ça ne remplit pas le tiroir caisse ni l’assiette (pas plus que le lit d’ailleurs mais ça c’est un autre sujet). Aussi cela serait-il bienvenu que vous passiez nous dire bonjour,  en voisin, en touriste, en mécène?  En sacrifiant un petit moment d’autant plus que ce sera la saint Barnabé et comme ne manque jamais de me le rappeler ma sainte femme de mère chaque année, le 11 juin 1956 il faisait si froid que la maternité de Laxou (Meurthe et Moselle) a rallumé le chauffage !. Ceux d’entre vous qui sont des fortiches en calcul mental auront brillamment déduit que c’est le jour où j’entrerai dans ma soixante huitième année. La météorologie étant tout sauf une science exacte je me moque pas mal du temps qu’il fera à la saint Médard ou d’espérer que si il pleut Barnabé lui casse le nez comme disaient les vieux à une époque où on écoutait les vieux sans avoir besoin d’aller vérifier sur une saleté d’application l’évolution du temps toutes les deux minutes. Je me paierai de toute façon un cornet de glaces.  Avec trois boules s’il vous plaît à moins que le public fidèle que je chéri depuis toujours  ait pitié d’une vieille épave de dessinateur accrochée à son crayon et lui fasse la triple aumône d’un cornet parfumé vanille,  fraise et chocolat…