Moïse en automne

Après l’incontournable numéro d’été sur les drames du passé et avant le très prévisible numéro d’hiver sur la malbouffe de haute volée, voici l’incontournable numéro d’automne de la grande revue culturelle alsacienne sur devinez quel sujet incroyablement inédit ? La bagnole! … à travers un raccourci audacieux allant de Bugatti à sa majesté Loeb le nonuple.

La langue française pourtant si riche ne m’accorde pas spontanément de terme surpassant ce que cette situation a de pathétique… Economisez votre argent et demandez à un de vos camarades collabos de vous le ramener lors de sa visite au rallye de France en automne. Il y a fort à parier qu’ils le distribueront gratuitement sur le parcours. Versez plutôt votre écot à Hebdi de ce mois-ci. Pour tout abonnement souscrit, Thierry Hans, le rédac chef, vous offrira le spécial Sebastien Loeb de Saisons d’Alsace. Il se déguise incognito et ramasse les numéros que quelques jeunes filles au décolleté de rigueur ne manqueront pas de lui offrir. Il est facilement reconnaissable : c’est la seule crinière très longue qui n’est pas accompagnée d’un bol mammaire surdimensionné !
Quand le  nouveau propriétaire tant décrié de ce groupe de presse en aura marre de perdre de l’argent en prenant le lecteur pour ce qu’il n’est pas, le situant quelque part un peu au-dessus du crétin de base et un peu au-dessous du malade mental, alors il fera une grande lessive et nous nous cotiserons pour lui offrir des pinces à linge.
Le dieu de la presse d’opinion est grand. Moïse, saint patron des journalistes et Pulitzer prize inégalé pour son interview sur le mont Sinaï, souvent copiée jamais égalée, est son prophète et moi je n’ai plus rien à lire dans mes toilettes…. (Thierry Hans non plus)

Le plein d’indécence : super ou ordinaire

Il est jeune, il porte beau, affiche un certain nombre de millions sur son compte en banque fatalement helvétique et se contrefout du prix de l’essence comme un eskimo alcoolique du glaçon dans son double whisky…
Il vient de gagner sa énième course automobile, en Allemagne, alors forcément votre journal local va à sa rencontre.
Il est un peu angoissé à l’idée de changer de crèmerie rutilante car les trois mille serfs qui fabriquaient son joujou mécanique de mâle dominant sont sur le carreau suite à un plan social depuis longtemps programmé par les actionnaires de son équipementier et principal sponsor. Il se serait bien vu décuple champion du monde, parce que ça sonne mieux que nonuple et octuple qui étaient suffisamment compliqués à se rappeler en conférence de presse. Le pauvre chéri. On arrête là. Tant cela est d’une indécence si incommensurable qu’elle en devient banale avant de virer au médiocre.
On ne le rappellera jamais assez : ce n’est pas du sport.

C’est le rassemblement de foules aliénées assujetties à la production d’un outil de divertissement touristique grossièrement maquillé en manifestation sportive dont on a fabriqué la popularité grâce à des médias complices.
Aussi, subventionner une telle indécence, c’est lui conférer une légitimité qu’elle est bien contente d’usurper pour le plus grand contentement de ses investisseurs. Que des sociétés privées, banques, compagnies d’assurances, concessionnaires automobiles ou autres trouvent de bon aloi d’investir dans un tel barnum c’est leur droit, car c’est leur pognon. Mais que des élus subventionnent une pareille tartuferie avec l’argent des contribuables en prétendant que c’est le désir naturel d’hommes et de femmes de profiter de leur temps libre pour le consacrer à s’abimer dans la contemplation d’une cohorte de véhicules polluants, c’est gravir un échelon supérieur dans le mensonge éhonté et l’indécence.


On ne vous a pas consulté car c’est déjà bien assez compliqué comme ça  toutes ces histoires de prix à la pompe pour trois malheureux cents qu’on va vous ristourner sur le litre…
Au fait là on vous a fait le plein d’indécence. Super ou ordinaire peu importe. Tant que vous passez à la caisse.

Poitiers ou Eguisheim

Pendant que nos petits camarades d’Europe-Ecologie Les Verts célèbrent le mille deux quatre-vingtième anniversaire de la baston de Charles Martel sur fond de Futuroscope et que notre ministre pastèque n’en loupe pas une…

Nous on est à Eguisheim…tout le week-end !

De l’importance des nénuphars sur le développement de la librairie

Le barnum londonien squatte l’essentiel de l’information en ce mois d’août. Les joueurs  de foot super subventionnés de la capitale alsacienne ont rechaussé leurs crampons pour l’entrainement et le bientôt nonuple champion du monde de rallye n’est pas encore de retour. Quant au soleil, il est bien là. Face à cette disette évènementielle, le moment s’avère idéal pour mettre un peu de culture à la une de la presse locale. C’est si rare que cela mérite d’être signalé et loué : le tract néo-libéral a mis l’accent sur la création d’un groupement de libraires indépendants alsaciens. Si cette initiative doit être saluée avec réjouissance, il importe surtout de féliciter l’homme qui, en tant que président, va fédérer cette nouvelle association : Dominique Ehrengarth, de la librairie éponyme. Félicitations Dominique, et bon courage!  Il t’en faudra plus que nécessaire dans une région culturellement arriérée, administrée par des élus, pour un grand nombre d’entre eux, intellectuellement sous développés dont la prouesse principale est d’avoir réussi en vingt ans à instaurer une dictature de la superficialité et du mauvais goût qui pourrait être déposée à Sèvres, si la république bananière des lettres devait avoir, un jour, un mètre étalon…
Ce sont eux qui vont fournir l’essentiel de tes interlocuteurs avec, en haut de la pyramide, un président de région dont la réputation de lecteur est bien difficile à faire n’ayant pas l’ombre d’un embryon d’existence.

Avec quelques collègues auteurs illustrateurs on se serait bien cotisés pour lui offrir cet été un voyage vers une destination inconnue, la visite d’un territoire exotique dans lequel nous sommes sûrs qu’il n’a jamais mis les pieds : ta jolie librairie du quartier de Neudorf. Mais l’idée n’a pas fait l’unanimité, certains d’entre nous confessant quelques rancunes personnelles assez tenaces.
Comme tu es un garçon au professionalisme exemplaire empreint d’une courtoisie irréprochable, qui met un point d’honneur à cultiver l’absence de préjugés face aux élus, laisse moi éclairer ta lanterne quant à tes rapports avec tes futurs interlocuteurs : il n’y a pas de politique du livre en Alsace quoiqu’en dise le président de région qui a découvert ce concept le jour où le type qui écrit ses discours est allé glaner ces éléments de langage sur internet. Il n’y en a pas car il n’y a pas la volonté qu’il y en ait.
Le dernier fait d’armes du président de région, pour ce qui concerne la filière du livre, est une navrante illustration du fameux théorème de Korski-Goloubinov sur l’incompétence exponentielle des commissions tripartites au sein des administrations, dont l’image du nénuphar qui double de surface chaque jour constitue l’achétype de démonstration : le nénuphar est le fonctionnaire, l’étang  le champ d’expérimentation de son incompétence et le doublement de surface l’exercice inflationiste de cette incompétence.
Soit dans les faits :
– Un premier fonctionnaire qui a l’idée brillante (si on subventionnait un alsatique imprimé en Chine?)
– Un second qui la valide (ah oui, c’est une très bonne idée)
– Un troisième nécessairement au sommet de la hiérarchie qui la cautionne et la valorise devant un parterre servile et muet de professionnels de l’information qui vont la relayer sans oser émettre la moindre réserve ou critique ( « Voyez cet ouvrage imprimé en Chine avec l’argent de la région comme il est bien imprimé, ah ces Chinois il n’y a pas à redire, ils savent travailler« – sous entendu en direction de la filière de l’imprimerie locale déjà exsangue  » Pas comme vous bande de nuls qui êtes trop chers et travaillez n’importe comment« …) Pathétique non ? Et toi, en bout de chaine, on te demande de faire des efforts pour vendre ce bouquin qui est forcément l’alsatique de l’année….sans te rabaisser un taux de TVA qui figurait pourtant au programme du président élu (national celui là), et sans s’étonner que certains dimanches on puisse te croiser à faire ton métier, qui entre autres réjouissances implique de porter des caisses de bouquins sur des salons où il te faut bien aller rencontrer le public et vanter les mérites de ta librairie….
Aussi as-tu bien du mérite de te rajouter l’organisation d’une association et des réunions interminables où tu vas inlassablement expliquer ton métier à des techniciens qui, comme on dit en allemand, n’ont pas toutes les tasses dans l’armoire…ou tous les livres dans la librairie …..
Je te salue bien fraternellement et rends hommage à ton engaement.
Et c’est ainsi que Saint Georges, patron des libraires que l’on fête le vingt-trois avril, est grand, Dominique Ehrengarth est son prophète alors que Philippe R., son futur interlocuteur, n’est que le représentant de commerce du lobby de l’imprimerie chinoise.

Salaisons d’Alsace…

Pathétique ! Qu’ajouter d’autre face à la dernière livraison de ce qui devrait être la revue culturelle alsacienne de référence.
Comme chaque été : douleur et mémoire systématiquement élevées au rang navrant de fonds de commerce.
Pas d’inquiétude le numéro de Noël, sans surprise aucune, sera sur la charcuterie. On essaie d’en rire en se disant que le dieu de la bouffe et de la guerre est bien cruel autant que salement gras et que par ici il y a pléthore de ses prophètes…

Noël c’est maintenant

Oui, Noël c’est maintenant, aussi est-ce avec la joie la plus sincère que je souhaite un bon, un joyeux Noël à tous mes amis écologistes, ainsi qu’à tous mes amis libraires, éditeurs , auteurs et illustrateurs.
Et pour ceux qui cumuleraient un métier lié au livre et une fibre écologiste, eh bien le souhait est multiplié par deux ! La semaine prochaine, je leur souhaiterai une bonne et heureuse année. Nous serons déjà en deux mille treize. Bientôt cela fera un an que le nouveau Président de la république est tellement occupé qu’il n’a toujours pas eu le temps de ramener la tva du livre à son taux initial ni de fermer la plus vieille et dangereuse centrale nucléaire d’Europe .
La dialectique socialiste et ses éléments de langage ont des vertus élastiques  intemporelles insoupçonnées qui permettent allègrement de faire passer un maintenant pour un bientôt alors que l’électeur, lui , avait entendu un tout de suite …
Pour 2017 (c’est pas tout de suite mais c’est bientôt) je propose aux petits génies de l’opposition en manque d’inspiration une des invectives les plus fameuses de notre Jean Baptiste national que leurs collègues socialistes ne dénieraient pas : »Hors d’ici tout à l’heure »

Cumulo nimbus ou strato cumulus ?

Les nuages me fascinent. Leur contemplation est autant reposante que source d’inspiration sans fin. Déjà tout petit, ces noms latins exerçaient toute leur poésie magique sur mon imaginaire d’enfant : cumulus, ciro cumulus, cumulo nimbus, strato cumulus et autres… Encore aujourd’hui ces noms me font immanquablement penser à des sénateurs romains dignement drapés d’embonpoint, pas du tout candide, et de lin blanc; donc à des hommes politiques. Le ciel serait alors semblable à l’arène politique avec ses petits cumulo nimbus venant en plein centre briser une harmonie d’azur parfait, ou ses imposants strato cumulus allié à des alto cumulus menaçants dégagés en masse sur la gauche par un zéphyr rose improbable, à moins qu’une pluie brune inattendue ne les vide de leur substance…
Ah décidément, la géographie est bien à l’histoire ce que la poésie est à la littérature : source d’inspiration sans cesse renouvelée…
C’est bien malgré moi que je me trouve tout de digression météorologique empreint. La faute en incombe à mon quotidien régional tête de turc favori qui, dans un de ses derniers articles serviles à la gloire des lumineux élus qui nous représentent, conclut en traitant le député représentant la sixième circonscription du Bas-Rhin à l’Assemblée Nationale ni plus ni moins que de « baromètre parisien ». Il fallait oser quand même. Moi en tant que représentant du peuple, je répliquerais bien  façon Arletty sur le canal du pont St Martin dans Hôtel du nord : « Atmosphère, atmosphère….. » comme ça pour rester dans la métaphore météorologique…
Sérieusement ? Y a-t-il quelqu’un à la relecture dans cette rédaction ou tout le monde est en vacances et on a laissé les clés au stagiaire de troisième?
Au fait, on sait ce qu’il en est de l’altitude à laquelle cumule un cumulo nimbus de maire de moins de deux mille habitants. Mais un député-maire, président de com com et baromètre parisien : à combien ça cumule ?
C’est ainsi que le dieu de la géographie est grand, Saint Déodat est son prophète et moi je m’efforce de rester optimiste face à ces nuages porteurs de drames s’accumulant au-dessus de nos têtes….

La voix de son maître sans voix…

Aujourd’hui juste une petite pensée pour certains de nos concitoyens lâchement abandonnés par leurs maîmaîtres non réélus…
(qui eux vont toucher une indemnité, qui loin d’être aussi scandaleuse que certaines rumeurs le prétendent, n’a quand même rien à voir avec le commun des mortels du chômage – six semestres certes dégressifs mais quand même – … bon c’est autant de boulot en moins pour les forçats du Pole Emploi…), le chiffre  de ces pauvres hères me paraît élevé mais c’est celui que j’ai lu dans la presse…
Cela dit on est loin d’aulnay sous bois….

Philippe roi du pétrole

Il y a quelques jours on pouvait voir dans l’outil de propagande officielle du pouvoir en place une photo en plan rapproché du président du Conseil Régional d’ Alsace chuchotant à l’oreille d’un personnage de premier plan du football alsacien. Aucun texte de légende sinon laconique daignant accompagner le document, on en était réduit à de vagues autant que multiples supputations. C’est aujourd’hui que la voix de son maître nous révèle la nature même de la confidence, ainsi que son montant, nous confirmant que c’est bien d’argent qu’il s’agit. D’argent public. Le Conseil Régional s’est engagé à verser une subvention de six cent mille euros, reconductible sur trois ans, au temple du foot alsacien qu’est le stade de la Meinau et son équipe dont on suit depuis bien trop longtemps, grâce à une presse plus que complaisante, le feuilleton navrant tant d’absence de grandeur que de décadence à répétition.
Et le papier de nous apprendre que cette subvention a été attribuée malgré un sondage (dont on ignore le montant) auprès de citoyens qui n’ont pas manqué de signifier leur désapprobation. Qu’importe, la région est si riche qu’elle n’en est pas à un contresens économique près et il y a belle lurette que les termes de démocratie participative ont été rayés des fiches d’éléments de langage du président par sa plume attitrée. La question de l’utilité du club de football de la capitale alsacienne, si tant est qu’elle se soit posée un jour, aujourd’hui ne se pose plus. Il ne sert strictement à rien. C’est ce qui se dit partout. Essentiellement dans le milieu du football amateur composé d’arbitres, d’entraîneurs , de responsables et d’élus sans oublier les joueurs. En résumé, tous ceux qui au non de l’idéal qu’ils vouent encore à un sport qui, malgré tout, les fait rêver, font en sorte que des gamins plus enclin à rester vautrés devant leur télé ou  zoner dans les rues viennent se frotter aux rigueurs de l’entraînement. Beaucoup de ces amateurs, pour la plus grande partie d’entre eux bénévoles, continuent à payer leur abonnement à la Meinau pour aller supporter une équipe qui est loin de briller au firmament du sport. Aucun élu n’osera l’avouer en public mais tous le confessent en privé : tout ce barnum ne sert pas à grand chose sinon à rien.
C’est un syndrome similaire à celui du bientôt décuple ou onzuple champion du monde de rallye. Sauf que lui, au moins, il gagne… Il gagne tellement ses courses et sa vie qu’il peut investir son argent dans un club de foot qui ne gagne pas trop, même à être connu. Et comme une partie de l’argent qu’il gagne lui vient indirectement des collectivités territoriales, en fin de compte c’est encore le contribuable qui paie pour ça… Si de riches et talentueux  sportifs croient en l’avenir d’un club de foot qu’ils se le paient, mais par pitié que nos élus arrêtent de se la jouer rois du pétrole ! Si le club strasbourgeois représentait un intérêt quelconque, il y a longtemps qu’un investisseur du Golfe ou un oligarque de l’Est l’aurait acquis pour le transformer en machine financière infernale et lucrative et en vitrine de rêve de la capitale alsacienne qui n’a bientôt plus d’européenne que le nom. Cela pour la plus grande joie des supporters. Bruxelles a-t-elle une grande équipe de foot ? Non ! à Bruxelles on bosse! Si le président de Région se sent en affinité avec cette équipe de foot, ça n’a rien de surprenant . Celle qu’il dirige est du même tonneau et il y cumule les postes avec un entêtement qui force l’admiration : coach, administrateur, arbitre et même joueur sur le banc de touche… Un joueur de premier plan appelé peu avant la relégation par un super président en fin de mandat qui n’a brillé sur le terrain ministériel que par son incroyable invisibilité. Le Canard enchainé avait salué ce transfert, peu élevé il est vrai au regard de ce qui se tramait alors en coulisse, en titrant avec son humour ravageur « le régional de l’épate ». Inutile d’aller plus loin dans la métaphore vous avez saisi toute la dimension poétique de la situation. Il me fallait bien caricaturer un peu afin d’obtenir quelqu’effet. « Le style » écrivait Daudet « c’est l’ exagération . Là je doute car il me semble exagérer si peu la réalité. Lors de la prochaine coupe des territoriales en 2014 il fera bon de se rappeler quelle équipe supporter si la région Alsace ne veut se voir menacée d’une relégation au fin fond du championnat amateur…
C’est ainsi que le dieu des subventions est grand, Philippe, comme les cinq premières lettres de son nom de famille l’indiquent, est son riche prophète et moi je suis son poil à gratter.

Aulnay en Alsace

Essayons de faire court en évitant l’hyperbolique. Huit mille personnes, apprenons-nous par les médias, viennent de perdre leur emploi sur un seul site. Un site industriel dans le secteur de l’automobile. Ce n’est pas une blague donc ce n’est pas drôle. Quand on sait que ces huit mille personnes produisaient le véhicule d’un type dont les revenus de l’an passé sont estimés à plus de sept millions d’euros et, qu’en authentique champion de l’évasion fiscale, il réside en Suisse, on a du mal à déglutir.
Quand on apprend que pour la troisième année consécutive les collectivités territoriales alsaciennes ont octroyé une subvention exorbitante à une manifestation dite sportive, que le type en question a déjà remportée un nombre incalculable de fois et qui, sous son appellation de rallye de France, est un contresens économique et écologique total, on pleure.
Quand, par ailleurs, il semblerait que la gratuité des transports scolaires soit remise en question dans la région et qu’une participation des familles soit à l’étude dès la rentrée pour cause de restriction budgétaire, là on se prend carrément des envies de gerber.
Oser prétendre, par le biais d’une subvention que des hommes et des femmes désirent naturellement profiter de leur temps libre pour le consacrer à regarder passer des automobiles polluantes recouvertes d’autocollants publicitaires, c’est non seulement stupide et ridicule, c’est aussi mensonger. C’est surtout la volonté d’un pouvoir totalement déconnecté des réalités d’asseoir son emprise sur les cerveaux et de disqualifier toutes les formes de culture possibles au détriment d’un outil de divertissement touristique pour foules aliénées.Tout cela bien sûr avec la collaboration active et servile de médias complices, ravis d’envoyer leur pisse-copies frémir et se palucher au contact de caricatures de joujoux pour mâles dominants occidentaux.
Je n’ai pas autorité pour discuter des valeurs comparées des différents sports. Je sais seulement que sport automobile est tout au plus un mauvais oxymore et certainement pas un sport. Et le seul fait de lui ajouter comme adjectif mécanique l’oxymorise tout autant et ne fait pas de cette manifestation autre chose que du business divertissant et lucratif.
Je revendique le respect le plus profond pour les élus de tous bords et les citoyens de toutes appartenances qui n’iront pas honorer de leur présence cette manifestation honteuse. Les autres, ceux qui pourront aller sans problème applaudir la caravane masquarade carminée sans une seule pensée pour les huit mille d’ Aulnay sous Bois sacrifiés sur l’autel du grand capital, soit ils sont schizophrènes soit ils sont pervers au sens ou Goethe l’entend quand il nous dit « Tout divertissement qui ne nous permet pas de nous conférer un pouvoir sur nous mêmes est une perversion ».
Je n’ai aucune idée de l’existence probable d’un dieu de l’automobile , non plus  de son hypothétique grandeur, et quand bien même il existerait, de la possibilité de Sebastien Loeb et d’André Citroen d’être ses prophètes….Je sais juste que si cette religion là existe alors je chie dessus !…