Du cul pompidolien

Je voulais rester focalisé sur le referendum mais l’actualité trash de la semaine nous rattrappe…

Que penser de toute cette affaire d’écrivaine qui raconte ses frasques avec un ex personnage de premier plan et que la presse complice nous présente déjà comme la grande autofiction de l’année…? Pas grand chose, si ce n’est que ça interroge sur le récent pamphlet d’un autre écrivain récemment cloué au pilori des lettres et du monde littéraire sous pretexte d’apologie d’un tueur psychopathe, alors qu’il ne fait depuis bien belle lurette que s’interroger sur la pauperisation de la littérature française. Tout cela est d’un sinistre et d’un triste ! On croirait la version cul poubelle des scénarios qui faisaient les heures de gloire du cinéma des années Pompidou : Vincent François, etc… qui seraient devenus « Nafissatou, Tristan, Marcella et les autres. »… Vive les libraires qui vont se refaire sur la fin de février avec ces belles ventes en perspectives. On rêve déjà des chiffres proche de Millet (Catherine bien sûr, qu’est ce que vous croyiez ? Mais pas de panique, le feuilleton continue, ne désespérez pas, l’ex grand homme va sortir sa version de l’affaire et ça va encore faire vendre plus de papier. Vous pariez ?)

dsk en rut
Allez il vaut mieux en rire… Demain, promis, un autre…. Et après on revient au grand oeuvre alsacien du sept avril.

ps : dans la bulle du deuxième rat, il faut lire « tu devrais avoir *honte* »….
ah l’innattention…..

Grande promo sur le référendum !

trois petits cons

Alors que bon nombre d’entre nous trépignent d’une impatience mal contenue à l’idée de découvrir la campagne de communication officielle sur le projet du Conseil Unique d’Alsace, excités tels des poux dans le pot de crème fraîche, rien qu’à imaginer les débordements créatifs des principaux acteurs du mainstream publicitaire alsacien, il me semblait pertinent de vous livrer le visuel off et non autorisé, considérant le grand projet de référendum populaire. Vous ne manquerez pas, j’en suis sûr, d’accueillir benoîtement, comme on dit en ce triste jour à Rome, cette vision bien personnelle.

Par honnêteté intellectuelle et politique, j’ai cru bon de publier la réaction à vif des principaux intéressés.
grand con

SCOOP !

Comme quoi tout le monde a un avis sur la question…

Même la revue alsacienne de référence, pas prête de tirer sa révérence…

Heureux évènement ?

Allez une petite variation sur l’oeuf de Pâques tardif qui va être pondu le sept avril.
Le premier  ça aurait été plus rigolo non?
Au fait, qui donc sera le plus rapide pour aller déclarer l’enfant le premier et endosser la paternité?
Suspens……..

C’est parti…

Bon, je vous avais prévenu, ça va nous occuper pendant un petit bout de temps…

Moi, j’ai pris le parti d’en rire…

et demain un autre ! …

Glorification de l’obsolète

Et si le feuilleton rocambolesque des deux dernières années de la biographie de l’ancien directeur du Fonds Monétaire International n’avait comme vertu principale dans sa désuétude planifiée que de glorifier l’obsolescence d’un certain type d’homme du vingt et unième siècle ; le queutard compulsif à la libido néo féodale pris en flagrant délit le vit dans le pot de confiture du droit de cuissage ? Ou comment chaque nouvelle information sur le comportement scandaleux d’un homme donnant la désagréable impression de s’estimer au dessus des autres hommes peut elle continuer d’être cautionnée par une presse et des médias partisans sur la complaisance desquels il ferait bon de s’interroger une bonne fois pour toutes. Car entre le tristement célèbre et réducteur « troussage de domestique » et la dernière sortie de certains humoristes préhistoriques associès s’étonnant qu’une plaignante puisse obtenir plus d’un million de dollars de dommages et intérêts ne sachant ni lire ni écrire avec pour circonstance aggravante d’être « moche comme un cul »(sic) – oubliant au passage (pas folles les guêpes) d’utiliser comme ultime ressort comique la couleur de sa peau – on en vient à douter de l’éspèce humaine dont sont faits les plateaux de télévision et les rédactions de journaux.
J’attends avec intérêt les remarques pertinentes et perclues d’humour subtil qui ne manqueront pas de fleurir sur la nouvelle témoin comparaissant au prochain procès de l’ex futur grand homme politique français dans la saison deux du feuilleton au nom d’un grand groupe hôtelier.
Si j’en crois son métier et ses références, elle doit avoir une plastique propre à alimenter les fantasmes les plus  hautement métaphoriques chez le mâle dominant occidental qu’il soit en surcharge pondérale ou non.
Il n’empêche. Au final, l’amatrice analphabète au physique ingrat honteusement moqué, se retrouve financièrement assez à l’aise alors que la professionnelle plutôt gâtée par la nature  paraît dans une situation assez inconfortable à la barre des témoins ce qui est un comble pour une spécialiste de l’acrobatie en chambre surtaxée.
Les dinosaures de l’humour obsolète si bien ancrés dans la certitude de leur belle intelligence de mâles blancs caucasiens pourraient-ils nous délecter de quelques images drôles et bien senties, dont ils ont le secret, sur cette forme de contradiction?
J’en doute. Aussi faudra-t-il reconnaître que tout en se croyant drôle et populaire,  il est possible d’être vraiment con. Mais d’une connerie que la métaphore fatalement aggrave; con comme une bite, et encore, une petite bite. Car je suis sûr que quelque part il en existe de bien grosses qui, bien que ne sachant ni lire ni écrire, ont fait fortune.

L’empereur et la grand-mère

Un mien correspondant, dont le zèle n’a d’égal que le mauvais esprit, m’apprend à l’instant le tout dernier titre dont peut dès à présent s’enorgueillir le déjà multi-mandaté député de la sixième circonscription du Bas-Rhin; rien moins que Président de la commission arctique de l’Assemblée Nationale.

C’est médiatiquement anorexique, intellectuellement douteux et politiquement navrant. Gageons que le nouvel élu saura, avec l’efficacité qui lui est coutumière, utiliser au mieux ce mandat qui s’ajoute à une liste déjà bien pléthorique sur une carte de visite qui nécessitera bientôt un format raisin.

Les électeurs locaux se réjouissent déjà de voir la lanterne de leur intelligence éclairée,  avec brio certes, sur les enjeux polaires mais surtout sur les moeurs et les pratiques sexuelles des phoques à un moment où le débat sur le mariage pour tous et ses multiples corolaires crispe quelque peu les rapports entre individus, tant dans l’hémicycle que dans la rue où se trouvent, on le sait depuis que Nietzsche nous l’a appris, « les vrais problèmes ».

C’est cette période de crispation certaine qu’ont choisi les responsables de la revue culturelle alsacienne de référence, qui vivent dans  la même région que vous et moi mais assurément pas sur la même planète, pour consacrer leur livraison trimestrielle à Napoléon qui, chacun le sait, est un sujet éditorial hautement plus représentatif de la culture ou des enjeux en Alsace que par exemple un vague projet de référendum sur le futur projet de conseil unique.

Oui l’Empereur, pas celui de la banquise, celui des français. Avouez que la transition était toute indiquée. Napoléon en Alsace? Sans doute une faveur en retour d’ascenseur éditorial à leurs homologues corses qui viennent de publier un numéro spécial choucroute…

Cela me fait penser avec respect et émotion à la grand-mère d’Alexandre Vialatte, auteur français du siècle passé dont je ne saurais trop recommander avec autorité la lecture des chroniques, dont l’intégrale vient enfin de paraître dans la collection Bouquins des éditions Laffont, histoire de se rendre compte avec honte de ce que pouvait être la qualité d’écriture et l’exigence rédactionnelle d’un quotidien régional à cette époque pas si lointaine où les journalistes savaient écrire.

Cher Alexandre, toi qui utilisais de manière toujours inattendue  et dans un parfait effet comique récurent les propos désabusés de ta grand-mère, comme pour cristalliser son incompréhension de ce siècle tourmenté que fut le précédent, sous la forme d’un « où va-t-on? » répété plusieurs fois par jour, j’ai pour toi d’excellentes nouvelles. Tu nous manques cruellement mais, si tu étais là, un peu que le coeur m’en fendrait de te dire que j’ai la réponse à la question usée jusqu’à la corde de ton aïeule. On n’y va plus; on y est. En plein dedans. Ca sent pas bon et on en a jusqu’au cou.

Transit à Sélestat

C’est du sérieux; à Sélestat, ce samedi deux février, on débattra ferme sur la transition énergétique, avec pléthore de spécialistes et d’élus en vedettes et pas des moindres. Il paraît qu’il risque même d’y avoir du ministre, du ministre vert, pour préciser…Allez-y nombreux, histoire de voir si on ne nous mène pas en Batho…

Allez savoir pourquoi, ça me fait penser qu’aujourd’hui est une date anniversaire tristement célèbre. Il y a quatre vingt ans aujourd’hui, le vieil Hindenburg finissant appelait Adolf H. à la chancellerie. On connait la suite… Moralité : n’accordez jamais votre confiance à un type qui vous demande quatre ans pour vous repeindre des lendemains de toutes les nuances de l’arc en ciel alors qu’il sait pertinement que tout cela va finir dans un paysage couleur colique de chien nourri aux organismes génétiquement modifiés. Je profite de cette transition (c’est le mot du jour) pour saluer les quatre vingt personnes (le chiffre du jour) qui hier soir s’étaient déplacées au cinéma des Rohan à Mutzig pour voir de l’agit prop. Y avait-il quatre vingt spectateurs dans chacune des salles du Trèfle hier soir?